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Chroniques visuelles
5 juin 2006

Easy Rider

easyrideuh

Il y a eu Fight club (roman et film), puis avant ça Trainspotting puis bien avant encore... Easy Rider. (*)

Easy Rider, c'est le contre-pied d'un état Américain qui va bientôt plonger. Porté aux nues par la contre culture populaire, des hippies aux motards (le film contribua grandement à populariser la moto et créa chez certain des vocations spéciales. Être Hell's angels par exemple...), le film de Hopper (jouant une sorte de Crosby dans le film, représentant le pessimisme, l' avenir et la fuite en avant par rapport à Fonda, "Captain America" rebelle et taciturne vivant l' instant présent) sorti en 69 est un parfait instantané documentaire (la mise en scène libre d'Hopper y doit beaucoup) d'un pays plongeant à la dérive (la fracture naissante entre l' état et les jeunes, les drogues douces et dures, la guerre du viet nam en toile de fond). C' est aussi le symbole douloureux (à ce sujet, la fin est incroyablement brutale) d' une Amérique hypocrite, chrétienne qui veut tenter de se montrer libre tout en étouffant ceux qui le sont réellement, les marginaux.

Partout où vont nos 2 motards, la bêtise humaine se met en travers de leur chemin. L' incompréhension, la violence, une tension soudaine qui râcle le fond du film pour exploser par moments fugaces avant de péter à la gueule du spectateur à la fin. Ajouter à celà que les acteurs fumaient vraiment de l' herbe sur le tournage (d' où une scène mythique où Nicholson --incroyable Jack-- arrive à dire son texte sur un étât paranoïaque --Chris Carter reprendra l' idée-- au courant de l' existence des extraterrestres tout en étant visiblement ailleurs.), que celui-ci était assez difficile (tensions, disputes entre les acteurs, drogue, alcool, vol des motos...), que les acteurs (plus ou moins professionnels) parfois ne jouaient pas mais vivaient carrément leur rôle et que le montage fut très dur, surtout quand on apprend que le film en entier durait près de 3h et fut réduit à un montage de 1 h 30.

Et bien près de 30 ans ont passés et ce film reste toujours autant incroyable. Un coup de poing et une ôde à la liberté.

Le documentaire accompagnant le dvd a la durée équivalente à un film (près d' une heure et quelques minutes) et restitue au mieux ce que fut le tournage éprouvant du film (avec musique de Bobby Krieger des Doors à l'appui !)...

Enfin comment parler d' Easy Rider sans ne pas mentionner sa B.O mythique ? Hopper l' avoue, il a sélectionné des chansons qu' ils écoutaient pendant le trajet. Des standards et des morceaux simples entendus à la radio ou choppés dans leurs vinyles et aussi incroyable que ça paraisse, la restitution musicale de l' époque se passe de commentaire. Musiques mythiques de Jimi Hendrix, les Byrds, Bob Dylan, Steppenwolf... Un régal quoi.

Ajoutez à celà que la V.O est en stéréo 5.1 (au contraire de la version française en mono erf) est vous obtenez un film indispensable (facile à aquérir à petit prix aussi puisque malgré mes moyens très restreints d' étudiant fauché, je l' ai eu à 5 euros alors bon)...

(*) D'ailleurs je sais pas pourquoi je compare, ça n' a rien à voir sauf vous faire baver d' envie et de plaisir...

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Commentaires
N
Ben écume les boutiques en occaz et ta quête trouvera un sens comme moi... :)
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R
Booorn to be rideeeeer !!!<br /> Un film dont on a au moins entendu parler.<br /> Nico, tu m'énerves : à force j'ai une liste longue comme ça de films à voir, ça devient difficiele de trier.... (vive les étudiants !)
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