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Chroniques visuelles
12 juin 2006

Scanners

scaneuuurs

Dans un futur probable, les "scanners" ont émergés, des hommes et femmes ayant mutés et s'avérant télépathes, capables de sonder les humains, voire de les contrôler par leur pensée...


J'avais noté Scanners 3/5 sur un forum en arguant le fait qu'il y ait quelques longueurs, lesquelles en fait proviennent d'une musique qui parfois à mal vieillie (première et dernière incursion de Howard Shore sur le synthétiseur, hem...) ainsi que de personnages parfois sans personnalité propre (tous les acteurs de Cronenberg cabotinent en général mais certains cabotinent plus que d'autres...).

En fait l'impression d'être constamment sur le fil du rasoir (avant d'être largué) tient surtout du tournage chaotique du film (2 morts dès les premières scènes de poursuite en voiture, le film pas encore terminé d'écrire par David qu'il faut encore le réécrire sans cesse, les plans de location et de tournage sans cesse changeant...) qui pourtant n'entache rien du tout au visionnage même si Cronenberg avoue que le montage fut pour lui un calvaire (aisément compréhensible au visionnage).

Soit.

Il n'empêche que le film dispose d'une idée à presque chaque plan, que ce soit dans la façon de tourner (je pense à ce plan du métro qui arrive alors que la caméra semble presque collée sur les bords de la rive et que le métro va presque la percuter...Jamais chez aucun autre cinéaste je n'ai vu ce genre de plan), ou bien les perles scénaristiques trouvées par l'ami David  : Le combat contre l' ordinateur (notre canadien adoré indique que si un télépathe comme un scanner peut sonder tout ce qui a à priori un système nerveux, il peut sonder un ordinateur. Idée géniale), la tête qui explose (scène cultissime), la scène de communion très 70's entre télépathe (ma foi, porquoi pas ?), les scènes d'interrogatoire éffectuées par Cameron Vale (le gentil scanner, le héros quoi...), l' éphèmérole et le bébé télépathe, sans oublier le combat final, très oedipien et impressionant où David nous refait le coup du Dark Vador façon "l'empire contre attaque".

Et puis il faut parler des acteurs !
Ah les acteurs !

C'est un fait établi, dans tous les Cronenberg ou presque, on ne trouve que des acteurs réputés. Ils se bousculent tous pour venir chez Cronenberg comme on peut accepter avec grand plaisir de tourner chez un Malick ou le regretté Kubrick.
Là, on a droit aux inégalables Patrick Mc Goohan (Bonjour chez vous numéro 6) et Michael Ironside (une fameuse gueule qui interprète souvent des rôles de méchants qu'on oublie pas de sitôt. Rappelez vous dans Total Recall, voire le prof dans Starship Troopers...), pour notre plus grand plaisir. Le premier interprète le docteur Russ (je ne sais si il s'agit d'un clin d'oeil de David à Russ Meyer mais bon, passons...) un homme fatigué et à l'origine des scanners, ces humains télépathes; le second interprète Daryl Revok (note : Revok est l'anagramme de cover, ce qui explique bien des choses dans le film mais chut), un scanner dans le camp du mal... Encore que l'on est chez Cronenberg, pas chez Hollywood, du coup, foin de manichéïsme, les choses ne sont pas aussi simple.

Scanners avec son son mono quel que soit la version et son image à peine retouchée accuse les travers du temps néanmoins, c'est le genre de dvd que l'on trouve pas cher dans toutes les brocantes et occas' alors si vous pouvez vous faire plaisir, allez-y, vous ne le regretterez pas.

De toutes façons, un Cronenberg c'est toujours bien.

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