Le château dans le ciel
Wow.
Miyazaki est génial, ça on le savait mais quand même...
En 2004 j'allais voir ce film en salle bien que je l'eusse déjà dans mon disque dur, et pour cause, le film était déjà sorti en 1986 ! Mais quand même, rien ne vaut la magie du grand écran surtout quand pour une fois, les gosses dans le cinéma se taisent (le bonheur parce que Nausicäa récemment j'y ai eu droit) ! Mis à part ce souvenir grandiose, rassurez vous je n'avais pas oublié le film pour autant et je l'achetai dès sa sortie chez nous en dividi par le biais de Buena Vista (à qui l'on devrait foutre un procès puisque c'est eux qui depuis une bonne dizaine d'années gardaient jalousement les droits des Miyazaki on ne sait trop pourquoi...).
Et le revoilà moins de deux ans plus tard et la magie demeure.
Car rendez vous compte, ce film à déjà 20 ans (et Nausicäa 22) et ce reste comme tous les Miyazaki une formidable claque.
Pour ce film,Miyazaki s'est clairement inspiré des "voyages de
gulliver" de Swift (Laputa est l'île volante du livre d'ailleurs...) et
a su en faire une matière nouvelle,pliée à ses exigeances de qualité et celles du
cinéma d'animation.
De plus il en profite comme d'habitude pour émailler son film de préoccupations
écologiques qui lui sont chères (....qui atteindront leur apogée avec princesse mononoke et Nausicäa),de conseils sociologiques toujours
intéressant, d'aventure, d'humour et montre --chose rare!-- un méchant
n'ayant aucun remords ni même voie de rachat. (même le moine de
princesse mononoke n'était si cruel. Certes il agissait pour ses intérets
tout comme Yubaba dans "le voyage de chihiro" ou Curtis l'américain
dans "porco rosso" mais là il n'a aucune humanité...)
Eh oui, fait rare donc, on à là un parfait salopard en la personne de Muska, charismatique, intrigant, méchant, diabolique irais je même à dire et c'est limite si il vole la vedette aux autres personnages heuresement eux aussi pourvus d'une âme.
Et toujours cet enchantement fabuleux de redécouvrir un univers
cohérent, global et merveilleux à mi chemin entre le féerique même et
la réalité (les scènes avec les mines au début sont directement
inspirés de croquis de repérage réalisés par Miyazaki et son équipe en
Ecosse). Certaines images sont de véritables tableaux et ma mère très en retard
dans le Miyazaki (et l'animation japonaise en général
) s'exclamait a de nombreuses reprises devant la beauté des paysages et
surtout des nuages. Son premier Ghibli et je pense qu'elle a été
conquise mais elle n'a toujours ni vu Nausicäa, ni Totoro ni porco
rosso ou Chihiro et autres Mononoke.
Un dirigeable en plein ciel. Sheeta une jeune fille triste,
est retenue prisonnière par des hommes qui cherchent à percer
un secret dont elle aurait la clé. Profitant d'une attaque de
pirates du ciel, Sheeta tente de s'évader et tombe dans le
vide. Pazu, un jeune garçon intrépide qui travaille à la mine
voit Sheeta tomber littéralement du ciel entourée d'une
lumière émanant de son pendentif. Bientôt, elle avoue à Pazu
qu'elle est la descendante des souverains de la mythique cité
de Laputa, le château dans le ciel...
Ce film reste merveilleux et génial, comme tous les Miyazaki et de
nombreux Ghiblis.
Un chef d'oeuvre ? Peut-être pas, du moins pas pour
moi (je citerais plus Nausicäa, Mononoke et Kiki mais là c'est plus subjectivement d'après mes goûts), mais du
divertissement haut de gamme, une perle qui touche au sublime.
L'image d'un cinéma de divertissement génial tel qu'on le veut et tel qu'il devrait l'être.
Heuresement qu'on a Miyazaki.