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Chroniques visuelles
6 octobre 2007

Annie Hall

aniiiiiiiie


Annie Hall a un charme éblouissant mais manque de confiance en elle. Tantôt heureuse, tantôt déprimée elle pose les questions sans détour et rêve de devenir chanteuse... Alvy Singer est un humouriste au talent reconnu, qui cache ses sentiments et se rend malade pour rien. Entre eux deux, c'est le coup de foudre. Commence alors une histoire pimentés de rires et de doutes, de séparations et de retrouvailles...


Film d'amour au septième art mais aussi a sa compagne et muse d'alors, la jeune Diane Keaton, qui partageait réellement sa vie à ce moment (et cette complicité amoureuse crève l'écran d'ailleurs), Annie Hall se présente comme un immense flashback où Alvy (Woody) explique dès le départ, face caméra qu'il ne se sent pas bien car il vient de rompre avec Annie et le film ensuite d'embrayer sur l'enfance d'Alvy (avec un gamin à la tignasse rousse et grosse lunette qui lui ressemble étrangement et qu'on rapprochera du gamin sensiblement pareil physiquement de Radio Days symbolisant aussi une sorte de Woody jeune ! D'ailleurs je me demande si ce n'est pas la même personne...) mais avec un décalage constant dans l'humour qui nous fait presque revenir dans sa première période de films comiques (donc bien avant le virage pris justement avec Annie hall, Interiors et Manhattan), le sérieux et la profondeur en plus. Et même si Woody analyse finement avec une rare acuité les rapports amoureux qui créent un couple (l'humour, le rapprochement, les gestes, les regards...) ou le font chanceler (les envies, la paranoïa, la jalousie, le besoin d'évoluer, de changer, au détriment de l'autre qui n'est plus sur la même longueur d'onde) au même titre qu'un Bergman (qu'il admire), il peut néanmoins tout se permettre tant stylistiquement que humoristiquement.


D'ailleurs il n'est pas rare que la technique mette en relief soit le drame, soit l'humour. Ainsi Woody n'hésite pas a insérer une partie dessin animée (et ce bien avant Tarantino) où il se met en rapport avec la méchante reine de Blanche Neige, manière de mettre en parallèle ses relations avec les femmes comme un moyen de réponse pour trouver ce qui ne va pas. Et quand le réalisateur fait usage du split-screen a plusieurs reprises, c'est pour souligner des points de vues qui divergent mais avec du rire au fond (la désopilante séquence chez leurs psy mise en parallèle ou bien quand on compare les deux familles : américaine contre juive new-yorkaise !). A celà rajoutez une mise en scène sublime (photographie, lumière), des scènes d'anthologie qui se suivent à la queue-leu-leu (la scène de queue pour aller au cinéma et le fait de faire intervenir en personne Marshall mc Luhan pour clouer le bec d'un enseignant trop prétentieux, énorme), des acteurs qu'on voit défiler d'un coup pour le fun (on se croirait dans un film catastrophe, c'est dingue !) tels que Christopher Walken, Jeff Goldblum, Shelley Duvall... et vous obtenez un des meilleurs films du petit New-Yorkais a lunette. Son meilleur ?

Comme quoi, les 4 oscars obtenus sur ce film étaient amplement mérités et comme on dit chez nous : "c'est fin, c'est très fin, ça se mange sans fin."



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Commentaires
J
Le meilleur, je ne sais pas, mais un des meilleurs, un vrai bonheur ce film, tu me donnes envie de le revoir.On peut le voir et le revoir, il y a toujours de nouveaux trésors à découvrir.Radio days, j'aime beaucoup aussi, aussi jubilatoire.
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N
En effet mais il y a une bonne poignée de films avec Mia Farrow qui sont vraiment très bon aussi tel que "Crimes et délits" ou ce "Radio days" pour lequel j'ai quand même une certaine affection. :)
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D
pour ma génération des quadra. J'étais au lycée à l'époque et puis c'est quand même avec Diane Keaton que Woody Allen a fait ses meilleurs films.
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