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Chroniques visuelles
6 mars 2008

Les chroniques de fond de tiroir (5)

iwojim Second volet du diptyque sur la guerre du pacifique par Eastwood, celui qui m'intéressait bien plus que la version américaine (bien que je l'ai aussi en dvd, pas encore vu), vu qu'Eastwood est un grand cinéaste humaniste et qu'il se frottait à l'histoire d'un peuple dont il n'est pas issu, j'en salivais d'avance. Et au final, un certain respect se dégage du film. Eastwood laisse les choses venir dans une première partie qui montre l'installation de la base, des galeries, les différents protagonistes qui se mettent en place avant les ravages brutaux (pas mal brute, en effet...) de la guerre dans la seconde partie. 2 personnages en imposent clairement, le colonel Nishi (ancien athlète aux J.O) et le général Kuribayashi (formidable Ken Watanabe qui jouait auparavant dans "Le dernier samouraï". Je me disais bien que sa tête me disait quelque chose, cet homme dégage un charisme incroyable. A surveiller de très près donc). Mais le reste des personnages sont très bien construits et développés aussi, notamment Shimizu que Saïgo prenait pour un espion (alors que c'est tout autre). La photographie dans des tons vert/bleu/gris délavés est assez belle et m'évoquait "le soleil" de Sokourov (au passage, les seuls tons lumineux ressortant à la fin du film seront un coucher de soleil magnifiquement neutre face à tout ce qui s'est passé). Il y a d'ailleurs là aussi la volonté de traiter le sujet par un humanisme et une rigueur peu vu auparavant même si Sokourov c'est quand même encore plus abstrait et à part. La comparaison n'allait d'ailleurs que dans le sens d'un même sujet traité par des cinéastes occidentaux : l'empire du soleil au plus fort de la guerre, sauf que bon l'un traite d'un point de vue vaste là où un autre choisit de développer l'intime d'un être considéré comme un dieu vivant.
Un bien beau film.


cloverfieldaffiche  L'affiche, magnifique et terrifiante (cliquez pour la voir en plus grand) annonce bien la couleur : Cloverfield sera sans aucune pitié. Cauchemar terrifiant de 11 septembre transposé dans des contours de SF apocalyptique à la Godzilla filmé intégralement par un camescope dans la tourmente, le film se propose de suivre l'itinéraire chaotique de jeunes New-Yorkais fêtards qui n' auront pas spécialement la chance d'être là au bon moment. Véritable trip de producteur, rêve de gosse ultime (on voulait un vrai film de monstre, on l'a eu !) qui se propose de filmer l'horreur au plus près : comme les civils on ne saura quasiment pas d'où sort la créature, ni à quoi elle ressemble, le réalisateur et toute son équipe ayant le bon goût de la cacher jusqu'a la fin dans un état d'esprit Lovecraftien à savoir : Moins tu en voit, plus tu auras peur. Et tous les grands films d'horreur jouent de la suggestion à merveille, on le sait. Et pour accentuer la terrible impression de réalité, aucune musique (sauf pour le générique final où l'on redescend sur Terre : ce n'était qu'un film. Mais quel film !), les bruitages et effets sonores (Skywalker sound) mais aussi effets spéciaux sont poussés à fond. L'aspect même un peu granuleux du camescope (bien sûr on sait que ce n'est pas filmé comme un dogme danois avec un simple camescope, façon Festen ou Les idiots mais on marche bien dedans) joue beaucoup car les créatures (oui, y'en a une grosse, terrifiante mais aussi des petites qui tiennent de l'arachnide. Ami arachnophobes, passez votre chemin, voulez-vous ?) peuvent même apparaître floues dans l'image, redoublant la sensation d'inconnu. Et en plus y'a pas vraiment de happy-end, j'applaudis.

Clairement l'un des meilleurs films fantastiques de ce début 2008 qui s'annonce hallucinant et bourré de bonnes choses.


lanotte  Second volet de sa fameuse trilogie du début des 60's, La Notte est le 7e film d'Antonioni et comme le précedent et le suivant, poursuit ses experimentations innovatrices sur des histoires de couples qui finiront plus ou moins mal. Malheuresement, le visionnage fut entaché par de très mauvaises conditions (dont la fatigue et une VHS usée à mort. Shocked ) et le ressenti perso de quelques longueurs, ce qui n'entache en rien la technique magistrale d'Antonioni qui filme d'une main de maître les errances symétriques de son héroïne (c'est magnifique, je n'ai retrouvé un équivalent que dans la bande dessinée notamment les cadrages parfois très cinématographiques d'Andreas ou chez Moebius mais aussi leur façon de construire leurs cases. A ce titre, Antonioni est bien un peintre des images dans son cinéma comme il l'était aussi par occasion pour son plaisir dans la réalité. Mais son cinéma avait gagné de cette formidable experience visuelle). D'ailleurs Jeanne Moreau, Mastroianni et Monica Vitti sont parfaits et la fin est sublime à pleurer. Je me demande si cette lecture de lettre n'aurait pas influencé Wim Wenders dans la fin de "Der Himmel über Berlin" (et Wenders co-réalisa "Par délà les nuages" en 1995 avec Antonioni, d'où le fait que je me pose la question) où les amoureux posent un "contrat" entre eux deux, bourré de sincérité, d'idéal et d'affection(*).

Malgré tout, le film n'atteint pas pour moi les deux piliers qui l'encadrent que sont L'Avventura (encore que ce dernier a de ses longueurs par moments. C'est en plus le film le plus long du réalisateur italien...) et L'éclipse (je considère ce dernier après un revisionnage récent comme un incroyable chef d'oeuvre). Peut-être qu'un revisionnage dans de meilleures conditions, allez savoir...


junoficheuh  ... Je ne vais pas réïtérer ce que j'en ai dit chez Dasola, car j'ai bien aimé Juno. Certes, ça se regarde gentiment, ça ne vole pas spécialement haut mais l'important était avant tout de se faire plaisir et j'en avais grand besoin quand je l'ai vu à ce propos. Ellen Page est mignonne, tout le monde est gentil, elle choppe un marmot dès le premier rapport (mais c'est quoi cette jeunesse qui ne met pas de capote et ne choppe pas la chtouille ? Tss, tss...) mais réussit à trouver un couple à qui le passer. Et puis elle fait de la guitare et use de répliques bien sympathiques qu'on peut sortir en cour de récré comme au boulot (c'est plus risqué néanmoins). Bon après, comme on dit, la critique est aisée, non pardon, la réplique est facile. Juno ne se hisse pas au sommet des meilleurs Woody Allen mais se laisse agréablement voir et fait plaisir. On est content mais on n'achetera pas forcément le dvd (ou Blu-ray)... agnaaa


themistfiche  On termine cette "chro rapido" (pas si rapido que ça... Je dois encore me retenir pour vous parler de nombreux autres films tels que Carnival of souls, Zabriskie Point, et autres Kurosawa... argggnnn...) par le film de monstre de Mars. Après le monstrueux Cloverfield (au positif hein. Si j'avais eu plus de temps, je me le serais revu encore et encore. N'est-ce pas edou ? ), voici The mist (cliquez aussi sur l'image, l'affiche est assez belle) par un rescapé du genre, amateur de Stephen King, Frank Darabont. On est content de le voir, on avait un peu perdu de ces nouvelles après La ligne verte et The shawshank Redemption. Et le monsieur est en pleine forme et toujours aussi amateur de Stephen King pour notre plus grand plaisir. Et on frôle quasiment une certaine jouissance quand on sait que le monsieur adapte ici la fameuse nouvelle "Brume". Quasiment l'une des meilleures nouvelles de King, la plus Lovecraftienne en diable (pour résumer très rapidement : des monstres se cachent dans une étrange brume venue d'on ne sait où et isolent les habitant d'une petite ville dans un supermarché. Plus le huis-clos se resserre, plus la peur et la paranoïa monte : Comment faut-il faire pour survivre ? Comment sortir (on ne voit rien à l'extérieur, c'est la mort assurée) ? Cette brume s'est-elle étendue au reste du monde ?...). Et de plus, le film se permet des clins d'oeils respectueux à l'autre grand film de monstres du type "on sait pas trop à quoi ça ressemble, ça a pas de forme concrète", je veux parler de The Thing de John Carpenter, déjà cité dès le début du film (l'affiche du film de Carpenter dans la chambre du "héros", c'est imparable !). Vous ajoutez à celà des personnages bien construits dans l'ensemble (bon on a envie de foutre des baffes à la rédemptrice chrétienne qui nous remonte les bretelles avec la fin du monde et tente de convertir les brebis égarées. Et quand elle y passe à la fin du film, tout le monde dans la salle à applaudi, moi de même !)) et une ambiance inquiétante qui monte progressivement pour aboutir à une fin très osée, très amère, qui n'est pas vraiment un happy-end. Bravo, il fallait oser.

C'est d'autant plus courageux que le film à été boudé en Amérique (beh oui, ça ne se finit pas bien, il n'y a pas de montage hystérique comme dans certains films d'action du moment, là au contraire ça prend son temps et le Djeunz de base, il s'endort --le gland !), donc seulement distribué dans une quarantaine de salle ici-même. Et encore ! Et encore, face à l'invasion de gros machin qui sentent une étrange odeur tel Astérix ou le caricatural (encore que...) Bienvenue chez les Chtis, il commence à perdre des salles. Alors amis du fantastique, s'il vous plaît, allez le voir, c'est une petite perle qui vaut le coup.

(*) Je me le revois prochainement le Wenders normalement.



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Commentaires
N
"Quand le Patch' passe, les commentaires trépassent".<br /> Beh... Rien à dire de plus. <br /> <br /> Enfin si, tu as bien de la chance d'avoir revu "la notte" et sans doute dans de meilleures conditions que moi je pense (dvd zone 1 ?). J'ai dû me contenter d'une VHS assez usée dont je me passerais bien.<br /> <br /> Mais le pire c'est que sur les 15 films d'Antonioni (soyons indulgent, je compte son moyen-métrage pour le tryptique Eros que j'ai bien aimé --le moyen métrage d'Antonioni hein. "Eros" en lui-même est interessant mais par pitié, qu'on me vire cette tanche de Soderbergh !!! Merci l'inspiration à 2 euros pompée sur une banale séance psychanalytique et une pirouette digne de... Beh de moi justement, jeune etudiant encore sans le sou --ni l'experience ahem--, c'est dire ! Je reconnais au passage que je n'ai toujours pas digéré son "Solaris" au Soderbergh. S'attaquer à deux icônes que j'apprécie --Tarkovski et Lem-- sans en avoir la finesse, mouais...), seule la moitié est en dvd, tu te rends compte ? On va attendre encore combien d'années (de decennies ?) pour avoir "Identification d'une femme", "Le mystère d'Oberwald" ou "La Chine" en dvd ???<br /> Y'a des studios et des distributeurs dvd qui mériteraient des baffes.<br /> <br /> Heuresement pour les 20 ans de la mort de Desproges, l'un de ces spectacles en dvd est en reduc à la fnac. Y'a une justice.<br /> <br /> ---------------------<br /> <br /> <br /> P.s : Merci de ne pas gâcher mon optimisme sur Cloverfield, yep. En plus je compte bien acheter le dvd pour le ralenti sur ce fuck*** satellite qui tombe dans l'eau dans le film (si,si) vu que la première fois, j'y ai pas fais gaffe, il m'a fallu l'aide d'un potos pour le remarquer. :)<br /> Et puis comme j'ai un home cinéma, je ne serais pas emmerdé cette fois-ci... (il me devient de plus en plus dur d'aller en salle de cinéma au vu des conditions actuelles de visionnage. Non, je suis pas élitiste non plus mais quand même, parfois ça devient limite... -_-)
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P
Ben mon cochon, t'as des "fonds de tiroirs" assez somptueux, je dois reconnaître...<br /> <br /> "La Notte": à voir les réactions des commentateurs, rien n'a changé depuis que j'étais un jeune couillon courrant les ciné-clubs: Antonioni fascine autant qu'il déconcerte par le rythme - hum... - si particulier, allons-nous dire, de ces films de la période pré-"Blow Up". A l'époque je me disais: il est évident que le bonhomme a quelque chose à dire, mais y'a des moments où il exagère... Depuis, peut-être du fait de la supposée maturité (oui, ma femme a parfois des doutes!) des mecs de ma génération, mais aussi grâce à une certaine mode parkinsonienne du cinéma contemporain, je suis devenu plus contemplatif, et je prise davantage les réalisateurs qui prennent leur temps (faut dire qu'avec Antonioni, on est servi!). Par exemple et plus près de nous, j'éprouve une véritable fascination pour des gens tels que Dumont, Zonca ou encore les frères Dardenne, qui parviennent à nous raconter le quotidien dans toute son horreur sociale en temps quasi-réel et, du même coup, pour Antonioni restrospectivement. J'ai revu "La Notte" il y a quelques mois et le Patchworkman de 2007 est parvenu à entrer dans le rythme impitoyable du film, au travers des déambulations cafardeuses de Monica Vitti dans les couloirs d'une demeure cossue où une bourgeoisie interminablement décadente s'abime dans une orgie dépressive. Une autopsie impitoyable, où la déchéance du couple est menée en parallèle à celle d'une classe sociale cynique, jouisseuse et superficielle. Plan final sublime, ou le couple ramasse les débris dans l'aube naissante, qui dissipe les illusions de la nuit, et tente de les recoller sans grand espoir, tandis que les bourgeois redeviennent respectables avec le jour naissant. La filiation avec Wenders est pertinente, surtout dans sa première période: on songe à ses films de jeunesse, au rythme aussi lancinant qu'irrésistible, tels que "Faux Mouvements", "Alice dans les Villes", "L'Angoisse du Gardien de But à l'Instant du Penalty", et également aux cinéastes de cet Âge d'Or du cinéma d'auteur allemand - je pense notamment à Fassbinder...<br /> <br /> "Lettres d'Iwo Jima": absolument sublime. Catalogué un peu rapidement "de droite", Eastwood nous surprend à chaque nouveau film par la générosité et l'humanisme avec lesquels il continue à déboulonner les icônes de l'Amérique. Après la démythification définitive du monument western avec "Impitoyable" - à se demander si ce titre qualifie les personnages peu reluisants du film, ou bien le réalisateur lui-même, qui prend un malin plaisir à sauter à pieds joints sur les valeurs fondatrices de son pays! - Clint s'en prend cette fois à un monument proprement dit du mythe américain - le célébrissime mémorial d'Iwo Jima, censé concentrer tout l'héroïsme des fils de la nation, et dont un nombre incalculable de films de guerre n'a cessé de nous rebattre les oreilles depuis les années 50. Bel héroïsme en vérité, que la charge menée contre cette poignée de soldats japonais inférieur en nombre, sous-équipés et voués à la déconfiture, pris en tenaille entre un ennemi impitoyable qui exécute froidement ceux qui cherchent à se rendre et une autorité fanatique qui n'hésite pas à les flinguer au moindre signe de faiblesse. Loin de l'image propagandiste du Japonais kamikaze, Eastwood nous montre des trouffions à visage humain qui ont peur et qui désirent tout simplement vivre, comme tout un chacun, à la place des habituels robots fanatisés. Ce qui ne les empêche pas d'afficher un véritable courage, en tenant leurs positions jusqu'à la dernière limite dans des conditions lamentables. Un héroïsme non autoproclamé, cette fois. Sans véhémence excessive, tout en demi-teintes comme dans la photo du film, mais avec une belle détermination humaniste, Clint réaffirme l'irrationalité de la guerre qui, au travers du personnage principal, oppose l'ami à l'ami (amitié symbolisée par le don d'un flingue, suprême ironie!) et, à l'heure où le racisme anti-Jap sévit plus que jamais aux States alors que la guerre se poursuit sur le mode économique, ouvre une brèche béante dans le révisionnisme américain. Impitoyable, je te dis!<br /> <br /> "The Mist": grosse claque dans la gueule. Comme dans le "film de siège" en général, et dans "La Nuit des Morts-Vivants" en particulier, la menace qui pèse sur la petite communauté confinée, comme le confirme son caractère et son origine des plus vagues - la brume n'est pas là pour rien! - n'est qu'un prétexte à créer un microcosme américain confrontant le bon peuple à ses démons intérieurs - mais aussi à des élans spontanés de raison et de générosité, comme quoi le piège du manichéisme est également contourné. En tête du hit-parade des vilains diables: le fanatisme religieux façon "born again Christians", plus vivace que jamais dans l'Amérique bushiste, avec en contrepoint la pusillanimité du bon peuple prompt à suivre le premier débile venu (voir à le réélire!) pour peu qu'il hurle ses conneries avec suffisamment de conviction, et qui se transforme pour l'occasion en "born again cretins", pour reprendre un titre du grand Robert Wyatt. Film de genre magnifiquement équilibré, "The Mist" remplit son contrat de shocker horrifique en assurant son quota de morceaux de bravoures avec une belle efficacité, sans jamais perdre de vue son thème principal: les rapports humains en situation de crise, et la révélation de la personnalité profonde de chacun au moment où il n'est plus possible de tricher. Si l'élément humaniste qui animait le Darabont de "La Ligne Verte" et des "Evadés" est bien présent dans la continuité, l'homme passe ici à la vitesse supérieure et se montre d'une cruauté aussi décoiffante qu'inhabituelle, damant le pion au King himself (pourtant orfèvre en la matière, mais qui pour le coup applaudit... "d'une seule main"!) en offrant une fin alternative à la nouvelle d'une désespérance et d'un cynisme absolus: de quoi s'arracher les cheveux et se bouffer les couilles en fin de séance! T'as raison, tout le monde doit soutenir ce film terrible et se précipiter tant qu'il est encore visible, tant qu'on peut encore voir des films fantastiques autrement qu'en DVD surtaxés!<br /> <br /> "Cloverfield": je ne m'étendrai pas, pour ne pas gâcher ton bel enthousiasme... Contrairement à ce qu'on dit, je suis un mec gentil!<br /> <br /> A bientôt, et merci pour toutes ces belles chroniques.
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N
Je crois qu'on aura toujours du mal avec les Antonioni, ces films semblent s'élever au dessus de nous et plus de 30 à 40 ans, restent à la fois mystérieux, fascinants, parfois ennuyeux (j'avouais avoir ressenti des longueurs pour "La notte", j'en ai aussi ressenti pour "L'Avventura". Les autres passent bien mieux, curieusement) mais gardent intacts une puissance qui continuera de nous échapper. On a beau discourir sur le réalisateur Ferrarais (et encore, on parle relativement peu d'Antonioni à mon grand étonnement. Sa disparition est passée plus inaperçue visiblement que Bergman dont les livres et études sur les films en profitent pour ressortir plus que d'habitude --alors que de leur vivant, on avait bien du mal à obtenir tel ou tel livre), rien n'y fait, ses films nous échappent inlassablement...<br /> <br /> J'ai par moment tendance à trouver Antonioni trop statique et d'autres fois non mais j'avoue aussi préférer ses films plus connus tels Blow-up ou Profession Reporter. J'aurais même tendance à les trouver supérieurs à sa trilogie Italienne en noir et blanc ("sacrilège !" s'exclameront les puristes et psychanalistes en mal d'histoire d'affections dans le couple à analyser au cinéma !), c'est dire ! Quand à l'Art Moderne, dommage... Même pas Edward Hopper ? Généralement Hopper est un parfait lien entre les classiques et modernes, assez pictural, presque cinématographique. Et l'Art abstrait ?<br /> <br /> En parlant d'Art abstrait, voici une des pistes pour décoder et apprécier le cinéma d'Antonioni, vu que le monsieur peignait aussi pas mal et que l'abstraction se retrouve aussi par touches chez lui (les tableaux de l'ami peintre dans "Blow-up", les 15 dernières minutes de "L'eclipse", la narration brisée de "L'Avventura"...). Si tu aimes l'Art abstrait, je crois que tu n'auras aucun mal à apprécier plus les films d'Antonioni, mais c'est un avis subjectif, of course. :)
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D
Quand je lis ton commentaire de la Notte, il faudrait que je revois ce film vu en dans une salle de cinéma mais profondément ennuyée. J'étais peut-être un peu jeune. Mais j'ai du mal avec Antonioni, c'est trop statique à mon goût mais cela n'enlève en rien la qualité de ses films. C'est comme pour la peinture, l'Art moderne ne me touche pas. Je suis classique dans mes goûts. Tout ne peut pas plaire à tout le monde. Merci pour le looooong commentaire sur Juno (comme m'a dit mon ami, ça c'est du commentaire, bravo).
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N
Beh de rien. J'aurais dû parler de ce Antonioni mais je n'étais guère là pendant ces deux derniers mois, alors ça fait plaisir de le voir sur ton blog. :)
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