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Chroniques visuelles
2 mai 2008

The Patch' séances (1)

carnivaldividi ... Les Patch' séances, qu'est ce donc que celà vous dites vous ? Tout simplement des films vus en Patch'vision grâce à Patchworkman voire tout bonnement des films que le monsieur évoque (bien mieux que moi d'ailleurs) sur son blog et qu'il m'a donné envie de voir, à ses risques et périls (nous ne sommes pas de la même génération voyez-vous. D'ailleurs nous n'achetons pas notre Bordeau Channel dans les mêmes magasins. Il va à Auchan, je vais à Carrefour, que voulez-vous. Parfois, moyens réduits oblige, je bouffe même de l'horreur bradée chez Champion quand le diable d'homme prend sa Patch'mobile pour aller dans les magasins haut de gamme. Mais bon, c'est la vie... Récemment il m'avouait ne pas aimer Cloverfield que moi j'adule. Comme quoi entre fantasticophiles, même nos avis divergent et pour reprendre Desproges, "Dix verges, c'est énorme !" Bon promis, j'arrête de la sortir celle-là). Ainsi un soir que je me plaignais une fois de plus (j'adore me plaindre je sais), le grand Patch' se pencha sur moi et tel l'ouvreur de salles de Last Action Hero me fila un ticket magique, une séance pour le cultissime Carnival of souls d'Herk Harvey (1961), film mythique qui influença plus d'un jeune Burton ou Lynch, c'est dire.

Car plus qu'un film "d'horreur" (entendons nous bien, ce n'est pas de l'horreur au sens normal que nous verrons là, mais de la pure suggestion, aussi je me vois mal dire que c'est un film d'horreur même si l'ombre sous-jaccente du zombiïsme aigüe y rôde fortement sans être néanmoins nommée. Celà tient plus d'un film fantastique pour moi), Carnivals of Souls est avant tout un film d'ambiance. On raconte qu'Harvey en repérages alors pour son film eut le coup de foudre pour un parc d'attraction à l'abandon et décida d'y faire le pivot central de son film. A la vue des images magnifiquement cadrées, on comprend donc que le véritable héros de cette histoire étrange est clairement le parc d'attraction en question.

couloirs

desertique

Bien sûr à côté de cette ambiance déjà palpable de vide Antonionien ressenti dans le parc d'attraction, il y a toute une imagerie qui passe tant par l'héroïne et sa perception des choses (isolation des sons par exemple : pendant un instant, nous n' entendons plus aucun sons comme l'héroïne, un peu comme si le monde avait disparu ou plus précisément qu'elle était hors de ce monde, vu que plus personne ne semble l'entendre. Avec le temps on comprendra qu'elle se dissous lentement dans l'entre-deux du monde des humains et des morts pour fatalement disparaître dans l'un, pas celui esperé...) que par les joyeux drilles (il dansent comme des ptits fous, j'en conclus forcément qu'ils s'amusent bien, youplaboum) qui la harcèlent constamment, tenant sur elle une emprise qui ne cesse de s'étendre. Ceux-ci ont un étrange rimmel autour des yeux, signe autant de nuits blanches à boire un verre qu'a danser sur (et dans) les tombes...

gnurf

deambulation

Enfin que ne serais un film fantastique sans sa musique et ses bruitages. Ici, côté musique on est servis, l'héroïne étant une joueuse d'orgue d'église, elle en jouera autant qu'on en entendra nous-même, la bande son étant comme corrompu par cette musique qu'un prêtre n'hésitera pas tout simplement à classer de diabolique ! Il n'est donc pas étonnant que cette musique se fasse largement envahissante pour déborder largement du cadre filmique lors d'une scène de bal où nous assistons à d'étranges automates ralentis, sans aucune vie autre que le mouvement concentrique qu'ils se sont accordés. Ou plutôt que la mort leur à laissés...

Un classique qui mérite bien son titre de film culte. A noter que vous en avez aussi une chouette chronique ici.

Prochaines Patch'séances : La colline (Serrault) à des yeux et le masque du démon... agaaa

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Commentaires
N
Héhé, tu as vu c'est le début de la gloire ! ^^<br /> <br /> Et puis ça me trottait depuis un moment. En fait je voulais mettre plus de chro' mais j'ai préférer garder de la place pour le suspence, of course....<br /> <br /> (pitié plus d'Apollinaire, j'ai dû me farcir du Apollinaire dans Jules et Jim de Truffaut en long, large et travers, erf) :)
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P
Putain, chuis un peu gêné, là! Des Patch'séances chez Nio, c'est vraiment trop d'honneur, bien plus que n'en méritent les délires impudiques et pas toujours défendables que j'aligne à longueurs de blog, franchement, ça me donne envie de ramper jusqu'à ma crypte et d'en claquer la stèle!<br /> (voix de mon épouse: "Arrête un peu tes conneries, t'es plus narcissique qu'un vieux paon! Plus mégalo que toi, ça s'appelle Salvador Dali!")<br /> Hum... Ceci dit, si je suis heureux que ma modeste contribution à la cause fantastique ait pu t'inciter à jeter un oeil (et même deux, au diable l'avarice!) sur des oeuvres qui méritent d'être (re)découvertes, je puis te garantir que l'inverse est tout aussi vrai, et que tes chroniques ainsi que celles de nombreux amis blogueurs (ou tout simplement intervenants) ont<br /> pareillement contribué à élargir mes horizons et enrichir mes connaissances. C'est d'ailleurs ce perpétuel échange, même s'il peut être parfois houleux, qui me motive à poursuivre cette entreprise un peu folle qui me prend quand même pas mal de temps (voix de mon épouse: "Quand tu auras cinq minutes, tu lâcheras ce putain de blog pour me repeindre le garage!").<br /> Pour ce qui est des magasins "haut de gamme", ils ont nom non pas Auchan (je suis plutôt un citadin, warf!), mais Babali, Gifi, ou tout simplement la brocante du coin, c'est là que l'on trouve les nanars les plus gouleyants (voix de mon épouse: "Y'en a marre de ces putains de DVD merdiques qui s'empilent partout dans la maison!"), car au Bordeau Channel je préfère le bordel chez nous! Et puis dix verges, c'est pas si énorme que ça: y'en a onze mille chez Apollinaire!
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N
Ah dommage... M'enfin je peut comprendre, c'est un peu comme The Wicker man, ça passe ou ça casse, l'objet étant parfois à la frontière de plusieurs genres (ambiance, documentaire, aspect horrifique parfois cheap...), néanmoins, il faut toujours tenter l'experience que pas du tout...
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E
????:voilà ce que je pense de Carnival of souls.Impression plus proche du foutage de gueule que de l'oeuvre culte.Pourtant les photos que tu nous proposes me font penser que peut-être je suis passé à côté.En même temps pas envie de repasser 1h20 devant.Il y tant de choses à voir et je l'ai déjà vu deux fois.
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