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Chroniques visuelles
1 septembre 2008

C'est la rentrée...

wall_e

Pendant le mois d'août, je n'étais guère là pour rédiger hélas une chtite chronique d'amouuuuur (pour suivre ma vie palpitante --"Nico's job", c'est par ici) et quand bien même j'aurais pu, je ne pouvais guère, me sentant vidé, tel la larve flasque désséchée par la chaleur et sa flemmardise naturelle (les larves ne travaillent guère c'est bien connu) quand ce n'était tout simplement pas le manque d'envie qui pointait à la porte.

Celà ne m'a pas empêché en bon cinéphile (avec ma mauvaise foi habituelle dont vous devez avoir l'habitude agnaaa) de voir un bon paquet de choses un peu partout, dont un Wall-E extrêmement sympathiques et un excellent Dark Knight (le regretté Heath Ledger envoie Nicholson aux oubliettes en moins de deux, c'est véridique), de réevaluer Dario Argento (je me suis pris 3 nouveaux Dario Argento dans ma dvdthèque personnelle. Mais il n'y a pas Opéra ni Inferno dans le lot. Peste soit des éditeurs zone 2 qui ne veulent nullement les sortir chez nous. N'oublions pas Wild side qui depuis un an se fout de notre gueule en 1/ refaisant la maquette editoriale de sa collection dvd "les introuvables pocket". Maintenant ils sont aussi gros en largeur qu'une VHS vos boîtiers dvd, non franchement, je vous remercie pas les gars. 2/ Propose des films pas si introuvables que ça, notamment Suspiria dont c'est déjà la seconde édition chez Wild Side après la grosse édition collector un peu inutile car les vrais fans ont déjà récupérés les disques des Goblins par des moyens souvent détournés (*). Alors qu'Inferno pour l'avoir chez nous, rien de rien... Foutage de gueule powaaaaaaaaaa !) et me bourrer la tronche de séries d'animation japonaise dont certaines bien gratinées dont je me ferais un plaisir de vous faire une chronique. Sinon j'ai fini de lire XIII, j'ai découvert Soulcalibur IV sur la playstation 3 (maintenant je veux la console, ah bravo !), j'ai presque fini de me lire les intégrales de Trent et Thorgal. Que du bon donc...

Et là je vois qu'il y a plein de commentaires, du neuf en pagaille un peu partout dans mes blogs adorés. Eh beh, je suis gâté. agaaa

La question que je me pose c'est : Faut-il chroniquer Wall-e ? Tout le monde aura reconnu là une fois de plus une oeuvre exemplaire de PIXAR (décidément les meilleurs dans ce domaine) et je ne ferait que paraphraser ce qui a été déjà dit. Bien sûr, il y en aura encore pour bouder le film (dont Télérama qui s'était fendu d'une chronique pour (Enthousiaste mais pauvre car ne proposant que peu d'arguments pour encourager le film) et une critique contre (Décevante et stupide car faisant l'amalgame et la comparaison entre Pixar et une production Dreamworks, Madagascar en l'occurence. Pour mon point de vue, je renvoie à la réplique de Budd dans Kill Bill vol.2 quand il répond à Elle Driver à propos du sabre Hattori Hanzo de l'héroïne :

  • "Si tu veux comparer un sabre d'Hattori Hanzo, compare le plutôt à tous les autres sabres qui n'ont jamais étés crées (...)"

Pour moi, on peut même pas apposer une comparaison entre Pixar et Dreamworks, le fossé est trop évident en terme de qualité. Le premier livre toujours une oeuvre respectueuse du public, sensible, intelligente, souvent cinéphile avec un scénario riche en moments d'émotions là où le second ne propose bien souvent que gimmicks répétitifs, suites peu inventives, personnages creux et énervants, moments clichés et humour navrant (à base de flatulance, foutage de gueule, tapage de tête et tout ce qui vise le dessous de la ceinture dans le gras le plus éculé. Se revoir Madagascar, Shrek 3, Gangs de requins.... pour comprendre sa douleur). Que dire de plus qui n'a donc pas été dit sur cette petite merveille qu'est Wall-e ? Que derrière l'humour et la sensibilité se cache un propos très noir ? Vous l'aurez remarqués tous, voyons (merci à Dasola pour sa chronique au passage). Il faut dire que Pixar a décidé de se faire le poil à gratter de notre société humaine, quitte à être mal vu auprès d'un certain public peu habitué à ce qu'on le critique, lui et la société de consommation régissant nos vies. En Amérique, on a même appelé à refuser le film, si, si. Je vous cite les Inrocks (**) :

  • " (...) Mais la vraie surprise de Wall-E provient du ton adopté et du message sous-jacent. Le film d'Andrew Stanton, surtout dans sa première partie, est extrêmement sombre, obsédé par le vide, la destruction (explosion, rouille et apocalypse), souvent inquiet sous ses coutures comiques. Les executives de Disney (***) se seraient-ils eux aussi laissé gagner par le catastrophisme d'Al Gore ? La droite américaine en appelant au boycott du film et des produits dérivés, ne s'y est pas trompé : Wall-E est probablement le film le plus subversif jamais produit par le studio, d'habitude si modéré, e-cuménisme oblige. La grande idée de Stanton est en effet de figurer l'humanité, ou plutôt ce qu'il en reste, comme une colonie de poupins bodysnatchés, les yeux rivés sur des écrans de télé, les jambes coupées par l'inactivité et l'obésité, le cerveau ramolli par un consumérisme roi, en apesanteur dans un parc d'attraction stellaire ressemblant comme deux gouttes d'eau à ....Disneyland ! (...)"

Il faut dire que Pixar a une fois de plus fait fort et que ce ton adopté n'est rien d'autre que le résultante d'une sacrée colère du petit studio envers Disney qui les avait lâchés après Ratatouille puis râchetés, comprenant un peu tardivement sa bêtise. Que dire de plus qui n'a pas été dit ? Oui Wall-e se dote du plus beau générique de fin jamais vu ces 10 dernières années (le message y est plus que limpide, c'est l'Ecologie tout comme l'Art --les peintures de toutes les époques défilent devant nos yeux, de l'Egypte à Seurat et Van Gogh-- qui seules apporteront de l'Espoir aux Hommes). Oui Wall-e est un pur produit cinéphilique (on convoque tout aussi bien Gene Kelly et Chaplin que 2001 de Kubrick) et nerd limite geek (Apple est constamment cité par le petit studio : Wall-e regarde ses vidéos sur un ipod et quand il recharge ses batteries, on a le bruit d'allumage d'un Machintosh agnaaa), mais surtout Wall-e est un film qui a un coeur gros comme ça qui fait que Wall-e on l'aime.

On a même envie de succomber aux jouets mais par pudeur, on se retiendra, hein. agnaaa

Bon, j'ai des commentaires et des blogs sur le feu moi.


(*) Votre humble serviteur sait de quoi il parle, il est fan des Goblins.

(**) Issu du numéro triple 661,662,663 spécial Sekse. ^^'

(***) Pixar voyons, pixar...

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