Shokuzai (2ème partie)
Il y a quinze ans, quatre fillettes étaient témoins du meurtre d’Emili, leur camarade de classe. Incapables de se souvenir du visage du tueur, elles étaient menacées de pénitence par Asako, la mère de la disparue. Contrairement à Sae et Maki, Akiko et Yuka veulent oublier. Et la mère d’Emili, que cherche-t-elle encore après tout ce temps ?
Shokuzai, partie 2 donc. Et ça commence mal par une 3ème histoire qui entache jusqu'ici un ensemble pas spécialement brillant mais toutefois assez passionnant. Clairement la plus faible des histoires car on ne voit guère où peut bien mener cette histoire de gamine lentement renfermée sur elle-même façon otaku plus light (la chambre est un peu trop épurée et je me marre bien en voyant le jeu pixellisé joué sur... wii. Un peu un cliché dont on voit ici qu'il est plus gimmick qu'autre chose. On pouvait aussi tiquer sur le jeune japonais qui découvrait l'internet dans Kaïro mais au moins ça servait le récit). Suite à une association d'idées (robe portée = malchance, mouais facile), elle va être poussée à commettre l'irréparable. Le hic c'est que cette idée de fatalité se rapproche trop en substance de la précédente histoire (l'institutrice). Dans cette dernière, le sport de combat était un moyen de surmonter le traumatisme. Ici le fait de ne rien faire en se bâtissant une "coquille" était aussi une possible voie pour surmonter les choses. Le retour soudain du frère rend soudain le tout curieusement artificiel autour d'une nouvelle association d'idées plus animiste où va tourner cette coquille (l'ours comme figure butée, rustre et impassible face aux évènements). En revanche, et c'est assez délicieux, l'iconisation façon "dame noire" d'Akiko se poursuit encore plus forte que précédemment, la rendant plus cruelle et impitoyable, toujours aussi inquiétante et fascinante. Ainsi sa sentence face à la troisième survivante est dure mais juste et c'est parce qu'elle est juste (la fille-ours n'a rien fait d'autre qu'agir en associant des idées. Elle aura eu le mérite d'éviter --du moins peut-on le penser-- un futur traumatisme tragique avec une nouvelle fillette mais cela ne vengera en rien la petite Emily) qu'elle est cruelle. Face à la 4ème "survivante", égoïste au possible, il est jouissif de ne la voir aucunement plier devant le chantage, se délectant presque que la jeune fille à terre risque de faire une fausse couche.
Cette dernière histoire relève heureusement le niveau de cette seconde partie qui demeure un brin en dessous toutefois de la première et c'est d'un détail que peut naître l'épilogue (inattendu pour ma part et donc cela joue dans mon appréciation positive) qui concluera cette série fleuve. Dans l'ensemble, Shokuzai est grandement à revoir dans son format d'origine (donc en 4-5 fois) pour sans doute mieux l'apprécier l'encore et sans doute que cela ne peut que mieux lui rendre justice. En attendant la prochaine livraison du maître avec Real, si ce dernier débarque prochainement chez nous, on aura eu là un fort élégant placebo.
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Un post-scriptum qui n'a rien à voir, je pars juste en vacances (où ? la solution est livrée dans les précédents posts si vous avez bien suivis les amis) quelques jours donc ne vous étonnez pas si la période de mise à jour du blog s'agrandit plus que d'habitude. Sur ce, à bientôt !