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Chroniques visuelles
22 juillet 2014

Nurse 3D

 

Nurse_3D

 

 

Le jour, Abby Russell est une infirmière attentionnée et dévouée. La nuit, c'est une femme envoûtante et fatale qui offre son corps à des inconnus avides qui payent de leur vie ces quelques heures de plaisir intense.

Depuis peu, Abby s'est prise d'affection pour Danni, une jeune et belle infirmière fraîchement diplômée qui vient de rejoindre l'hôpital. Sous l'effet d'alcool et de drogue, cette dernière succombe aux charmes d'Abby et partage une nuit de passion avec elle. Mais au matin, honteuse, elle s'enfuit laissant Abby seule en proie à ses obsessions incontrôlables...

 

Comme sa pochette très stylisée où l'infirmière est iconisée façon pin-up (on y revient) l'avoue d'une certaine manière, Nurse 3D n'a pas d'autre prétention que d'être une série B un brin horrifique assumée (avec un peu de gore vers la seconde partie du film, ça mange pas de pain, surtout pour un film en milieu hospitalier) qui cherche avant tout à se faire plaisir et faire plaisir les spectateurs amateurs de plaisirs forcément déviants. Or, vous commencez à me connaître, j'aime passer d'un Dario Argento à du Robert Bresson avant de zig-zaguer sur un Bergman puis un film avec une infirmière tueuse ! Les montagnes russes, ça me connaît, aussi quand en plus je vois un film dont l'ambition première est de mettre en valeur Paz de la Huerta et son trèèèèès joli corps de jeune femme, moi je dis oui d'emblée. Il faut dire qu'en ces lieux, Paz de la Huerta était d'ailleurs l'unique chose bien dans le désagréablement pénible 30 beats (qui n'est pas un clip de Dr. Dre hein). Avec le recul cela dit, elle manque presque de sauver le film. Et puis j'adore Paz. Quand je ne fais pas un dessin d'elle, je ne peux que lui avouer une nouvelle fois mon amour (malheureusement platonique, que voulez-vous) sur le blog.

 

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Toute la promo (entraperçue dans les élégants menus du DVD Metropolitan Filmexport, édité depuis le 18 juin) se base du coup sur la Paz, qu'elle porte sa tenue d'infirmière sexy voire une tenue de sang ou... pas grand chose (ah si, elle a ses ptites bottines et son chapeau, l'honneur est sauf). Dans les bonus, le chef décorateur, interrogé avoue que les costumes des infirmières du film est un mix rétro inspiré à la fois de la tenue blanche actuelle visible dans les hopitaux avec des tenues des années 60. Le générique qui représente les acteurs du film façon illustrations peintes des années 60 à la Gil Elvgren accentue ainsi l'idée d'un film presque "pulp" dans le sens d'un style BD, avec du rythme, des situations presques surréalistes ou difficilement acceptables dans la réalité, un ton volontiers outrancier et vulgaire qu'on appréciera ou pas (pour ma part je trouvais ça jouissif cette voix-off venant de la méchante garce elle-même et toujours ironique ou décalée vis à vis de son environnement... "Il était en train de prendre la température anale de son infirmière". CQFD) et des personnages hauts en couleurs, à la limite du parodique.

 

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Chéri, c'est le moment de se prendre un ptit boost.

 

D'où une infirmière noire à l'accueil qui tire constamment la gueule, une DRH qui arrive tout sourire en balançant des smileys partout parce-que-le-monde-il-est-beau, un inspecteur de police qui couchera sans scrupules avec la principale accusée, une jeune fille qui virera psychopathe tueuse parce que papa-il-a-fait-du-mal-à-maman. Dans d'autres films à regarder, je l'avoue ça ferait beaucoup. Mais ici, le ton est volontairement autre, comme une vaste farce qui ne se prend pas la tête et se marre tranquillement. Pour preuve, le final gentiment outrancier où la killer nurse échappera à tout préjudice moral ainsi qu'aux forces de l'ordre par un twist qu'on sentait un peu venir mais qui s'avère somme toute plaisant. Et l'épilogue, pour peu qu'on ait adhéré au film, s'avère lui aussi fort sympathique.

 

Voilà, plaisant. C'est le mot qui convient bien à ce film. J'en attendais rien si ce n'est Paz de la Huerta. J'ai eu Paz et même un peu plus (on la voit dénudée, donc bonheur, joie, noël... oui je sais je me contente de peu, la chair est faible), le tout emballé dans une série B horrifique qui choisit de s'amuser de tout. Sûr que si l'on cherche une oeuvre qui fait peur, estampillée film d'horreur 2014, on ne cherche pas au bon endroit. Mais si l'on veut un film avec une infirmière qui tue ces salauds de maris qui trompent leurs femmes, telle une justicière un brin psychopathe sous sa tenue d'oie blanche faussement gentillette, on est à la bonne place et c'est ça qui est bon !

Ouais, j'assume. Vive Paz. Un bisou Paz ? Non ? Non. Bon. Flûte.

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Commentaires
P
Je comprends que la chair soit faible et que le nom de Paz au générique suffise. Je fais ça souvent, regarder des films pour mater les mecs. Et je n'ai pas honte :D
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