Quelques oeuvres d'animation en vrac.
Je m'en serais voulu de finir l'année sans évoquer quelques oeuvres d'animation que j'ai quasiment redécouvert en 2014. Toutes trois ont marqué l'animation japonaise, voire l'animation tout court et elles ont le mérite d'avoir non seulement très bien vieillies dans l'ensemble mais aussi de proposer un univers tellement riche et cohérent qu'il y aurait matière à écrire un travail universitaire de qualité à chaque fois. A préciser par contre, on ne laisserait pas forcément des enfants les regarder tant elles s'adressent souvent plus en priorité aux adolescents et adultes dans leurs histoires et thèmes.
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Serial Experiments Lain (1998 - Diffusée en France au début des années 2000 sur Canal+ où je l'ai vue puis en vhs en 2002).
C'est la plus récente mais elle a déjà plus de 15 ans. Sa particularité était d'aborder l'univers de l'internet alors balbutiant par le biais des péripéties de Lain, jeune lycéenne (on lui donnerait moins cela dit) qui se connecte avec son Navi (abrégé de "navigator" pour désigner l'ordinateur et le navigateur pour accéder au Wired --anagramme de Weird complètement voulu et ce dès le premier épisode--, l'internet plus évolué que le nôtre) pour découvrir le web et y devenir lentement l'équivalent d'un être surhumain.
Ce faisant l'évolution de Lain se fait au profit d'une perte totale d'accroche avec la réalité et un dénigrement de son corps physique. Dès le début, le rythme très lent et contemplatif de la série mettent le spectateur aux aguets et il comprend très vite qu'il a accès aux perceptions d'une jeune fille déjà timide et repiée sur elle-même, presqu'autiste et cet hermétisme ne fera que s'accentuer jusqu'à la fin de la série, plongeant celui qui la regarde dans un malaise inquiétant et des plus vertigineux à mesure qu'on se rapproche des derniers épisodes.
Oui, SEL (ou "Lain", plus basiquement) est malsain et ne fera d'ailleurs aucune concession à son spectateur. Artworks d'Abe Yoshitoshi (cf, Ailes grises) résoluments à part, rythme lent, ambiance onirique (on oublie pas de sitôt ces ombres où s'ébrouent des tâches rouges psychédéliques face à des décors parfois traités dans l'abstrait), scénario en couches (les "layers" des titres de chaque épisode) à faire pâlir de jalousie un Lynch (on a pas fini de disséquer encore aujourd'hui la série ! L'épisode 9 par exemple qui apporte pas mal de clés, alterne prises de vues réelles façon documentaire retouché et animation pour une histoire qui remonte jusqu'en 1947 avec le crash d'un mystérieux objet volant à Roswell...), musique soignée que ce soit au générique ou plus atmosphérique. Le générique déjà qui livre quelques clés qui ne seront comprises qu'au fil du visionnage (au passage sur le lien donné, la qualité blu-ray de la vidéo me sidère après celle, moyenne déjà du DVD français. Comme dirait mon amie bloggueuse Potz en souriant "normal c'est français". :) ).
Depuis, le net a regorgé de sites qui ont décrypté la série ou du moins en ont livré des analyses des plus pertinentes. Le livret de l'édition DVD française apportait une mention "A ne lire qu'après avoir vu toute la série" en toute fin avec une explication finale donnée qu'on sera libre d'accepter ou pas. En tout cas je suis frappé de voir aujourd'hui à quel point la série était alors prophétique en son temps (les dérives d'internet, les hackers --ici les "knights", les adolescents plus que perdus dans le virtuel) et reste aujourd'hui plus que d'actualité. Le ton noir et cruel (un personnage se fait désintégrer hors de la réalité et remplacer par un substitut à un moment, les morts qui jalonnent la série à intervalles et envahissent même le monde des vivants, un gamin qui se croyant encore dans un jeu vidéo finit par abattre une gamine et puis vers la fin dans les 3 derniers épisodes... ah mais je me tais) et de plus assez implacable font de Lain une sorte d'OVNI qu'on a du mal à voir apparaître de nos jours à la télévision ou en support vidéo. En tout cas, tout ça va très loin comme les deux autres oeuvres dont je voulais parler et ça ne peut que me réjouir. Lain n'a pas volé son statut de série culte.
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Gunbuster (1988 - Diffusion en france via VHS au début des 90's)
Bon ça va pas nous rajeunir non plus tout ça. Gunbuster (Top wo nerae Gunbuster !) fut l'un des fers de lance du tout jeune studio Gainax après le long-métrage des Ailes d'Honneamise (1987, musique du grandiose Ryuchi Sakamoto, plein de prix raflés, blabla...Je croyais en parler sur le blog et je retrouve plus la chronique, bizarre, bizarre). Pendant longtemps la Gainax fut l'un de mes studios préférés avec ceux de Ghibli côté animation japonaise. D'ailleurs le rapprochement peut se faire en l'état quand on sait que des animateurs de la Gainax ont débuté à la Ghibli. Hideaki Anno, réalisateur de Gunbuster, Nadia (on y vient) et Evangelion ne manque pas d'ailleurs d'y faire de petits clins d'oeil parsemés ici ou là. Dans Gunbuster, on remarquera par exemple des posters de Totoro et Nausicaä dans la chambre de l'héroïne (capture 1). Dans une série comme Entre elle et lui, on hésite pas même à mettre du Totoro dans un passage de quelques secondes à l'humour complètement déglingué (et mes captures marchent encore, joie !).
D'ailleurs il faut dire, la citation cinéphilique et les renvois d'une culture à une autre font toute l'importance et le sel de la Gainax. Pas de clin d'oeil à Miyazaki et Ghibli dans Amenobashi du même studio ? Pas grave, on va en profiter pour se marrer avec Stanley Kubrick, Rocky, Bruce Lee et j'en passe (encore de jolies captures chez le nio). Un régal absurde à se pleurer de rire, et je ne vous parle pas de FLCL (Fuli Kuli) qui franchit les limites de l'humour et du mauvais goût avec une sorte de classe monstrueuse. Cette irrévérence de sale gosse se dote en plus d'un brio technique assez fascinant et d'une volonté de ne jamais prendre le spectateur pour un abruti, voire même avec respect de lui offrir un spectacle qui sortirait du cadre et irait plus loin que le programme de base. C'est la mystique des Ailes d'Honneamise qui surpasse l'aspect Etoffe des héros (conseils techniques de la NAsa potassés en plus pour le scénario et la conquête des étoiles à la base) et ses dernières minutes qui récapitulent tel un trip de 2001 l'odyssée de l'espace tous les progrès de l'humanité. C'est Evangelion et ses réflexions métaphysiques qui prennent le pas sur une simple histoire de robots géants à priori pour s'achever sur deux épisodes finaux expérimentaux qui traduisent la psychée et l'acceptation de soi d'un enfant et de ses camarades.
Et donc Gunbuster, pur produit de son époque 80's à la base (ils n'avaient pas prévu la chute du communisme... La présence de Jung Freud, pilote soviétique --aux noms de psychanalistes célèbres pour montrer son génie de tacticienne ?-- du coup fait sourire) va lui aussi proposer quelque chose de simple en apparence (des aliens aussi monstrueux que ceux de Starship Troopers qui ont une sérieuse préférence pour envahir les galaxies et les incuber, du coup la Terre est mal barrée si elle ne riposte pas) pour aller beaucoup plus en profondeur et au delà. Si par exemple les deux premiers épisodes comportent leurs lots de scènes rigolotes et complètement décalées (mention spéciale à la parodie des Chariots de feu où une des deux héroïnes s'entraîne sur fond de musique à peine reprise de Vangelis --on change juste deux-trois notes pour pas se fouler hein. Hop la vidéo ici c'est rapide ! ...Au passage la qualité youtube est encore mieux que celle du DVD français zone 2. C'est une blague ou quoi ? -_- ), c'est justement pour qu'on s'en prenne plein la tronche en noirceur progressive par la suite ne nous leurrons pas. Le premier épisode avec la mort du père et ce deuil comme une blessure traumatisante qui ne s'est jamais refermée pose déjà les bases du manque d'assurance que la jeune Noriko devra regagner coûte que coûte.
Mais Gunbuster ce n'est pas que du pathos même si l'aspect mélodramatique de cette mini-série est des plus développés. C'est d'abord une oeuvre de SF ambitieuse qui tente de réconcilier vaillamment Space-opéra (les références cinéphiliques abondent là aussi. Les stations spatiales ont l'air de sortir de chez 2001 de Kubrick, c'est dingue) et robots géants japonais (le fameux Gunbuster gigantesque qui renvoie Goldorak et les robots de Pacific Rim dans les jupes de leurs mamans n'arrive que dans le 4e épisode même si l'on entraperçoit sa tête dans le troisième, histoire d'interroger subtilement le spectateur). A ce titre le design et l'intérieur des vaisseaux, que ce soit ceux de la flotte et surtout L'Excelion (et bien plus tard dans le dernier épisode L'eltreum de plus de 70 km) sont remarquables et tiennent la dragée haute encore à pas mal d'oeuvres actuelles. Les idées se bousculent à flot et pourront même être reprises par d'autres standards d'animation par la suite (le pont du vaisseau de Wall-e avec sa piscine ne cherchez pas il y a aussi un pont avec piscine ici déjà sur L'Excelion). Surtout, on sent bien que Gunbuster (tout comme Nadia) permet de placer par petites touches des détails et idées qui seront ensuite reprises et développées et poussées à fond dans Evangelion (je pense à ces robots dont les cables font comme un cerveau --cf capture--, sans oublier la connexion du pilote avec sa machine : il faut être deux pour piloter Gunbuster --pardon ? Pacific Rim ?-- et même si l'on a pas encore l'idée que le pilote fusionne corps et âme avec sa machine comme ce le sera violemment dans Evangelion en épargnant aucunement la souffrance du pilote de la machine quand elle se fait démembrer, l'une des scènes finales du dernier épisode de la saga Gunbuster ne peut qu'y faire curieusement penser après coup --nononon je spoile pas !).
Côté référence, je sens qu'on a pas mal révassé devant un Star Destroyer de Star wars quand je vois L'excelion.
Enfin donnée importante de la SF côté technique, les sauts à travers l'espace (on ne parle pas d'hyper-espace mais de warp en sub-espace) et bien sûr le temps, celui en vitesse rapprochée de la lumière restant inchangé pour celui qui le pratique mais pour un observateur resté à distance sur Terre, il y aura risque d'avoir vieilli. Et la série de jouer là-dessus brillamment (l'épisode 2 introduit cette donnée pour partir en expédition) tout le long, quitte à en faire le thème principal de la saga qui en apporte un autre : l'isolement croissant de l'héroïne dans la solitude au fur et à mesure qu'elle ne rajeunit pas dans l'espace alors que sur Terre pour les proches, les années passent impitoyablement. Dès lors le suspense portera de plus en plus sur la lourde charge qui attend nos héroïnes face au facteur temps et une humanité qui ne les concernera plus vraiment.
Et puis la mise en scène. Basique mais au montage souvent serré, n'hésitant pas à jouer sur l'imagerie (l'aspect romantique d'une scène dans le premier épisode pour se gausser gentiment), et des effets de style qui peuvent prendre place l'espace d'un instant (l'ecran devenant noir et blanc avec des trames pour donner un effet manga papier dans une scène tragique), voire tout un épisode. Ainsi du dernier, au format changeant, bandes noires comme un film, noir et blanc... mazette. Officiellement, la Gainax a tout donné dans ce qui a précédé et n'a même plus de budget couleur. Officieusement l'impact chez le spectateur magnifie ce volet final, amenant la série a du grandiose finalement plus qu'audacieux.
Enfin, et ça c'est propre à la Gainax il faut le souligner, la série ne s'embarasse pas de pudeur ou de questions de nudité. D'ailleurs la Gainax elle-même ne s'embête pas à traiter de sujets adultes et dérangeants dans ses oeuvres. Ici un trauma et la solitude. Dans Diebuster (aka gunbuster 2 mais en moins fort) tout comme Les ailes d'honneamise, une tentative de viol. Dans Nadia et Evangelion, c'est la mort qui fauche, frontalement ou d'une manière plus souterraine. On souffle alors un peu plus avec Amenobashi ou FLCL, plus légers, quoique... Donc il y a de la nudité dans Gunbuster, soit. Peu mais de quoi quand même surprendre. Et surtout, en bons perfectionnistes, ce sont les seuls à avoir mimé le mouvements des seins en animation quand une héroïne n'a pas de soutien-gorge. Jamais, oh grand jamais, vous ne verrez ça chez Disney, Pixar, Dreamworks et j'en passe. C'est un détail mais somme toute il a son importance. C'est un peu comme si des techniciens du studios disaient à leurs voisins qui ont un autre studio d'animation à côté "ah oui mais chez nous nos personnages féminins ce sont de vraies femmes, pas des marionettes qu'on anime tout bonnement".
Une vidéo résume bien tout ça et oui je suis d'accord, You should, non plutôt, you must watch Gunbuster !
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Nadia et le secret de l'eau bleue (1990. La série se voit diffusée chez nous une première fois en 1991... parfois remontée et surtout pas mal censurée !)
De la nudité il y en a aussi dans Nadia. Gainax, les amis, Gainax. C'est en partie pour ça (et des scènes d'une rare violence psychologique) que la série fut charcutée quand elle passa à la télé. Dragon Ball Z ou Ken le survivant ? Aucun problème ! Par contre Nadia, hop on va prendre des ciseaux et coupe-coupe. Aberrant non ? Surtout qu'avec le recul aujourd'hui (la ressortie remastérisée en blu-ray et dvd de la série en 2014 est providentielle : tout est là et ce qui avait été retiré par les prudes télévisuels du ciseau est réintégré en japonais sous-titré --eh oui, comme ça n'avait donc jamais été diffusé à la télé française, il n'y a pas de doublage d'origine de conservé. On passe donc parfois du français à de la VOST l'espace de quelques scènes), ces scènes de nu très courtes s'avèrent finalement sans gravité (on voit presque rien, faut pas déconner). Les scènes sanglantes ou de violence psychologique elles, gardent tout leur impact et font que comme pour les deux autres oeuvres, ce n'est pas pour les enfants (mention spéciale à l'épisode 15 où, hors-champ heureusement, on assiste à la mort brutale d'un personnage qui se sacrifie pour en sauver d'autres. Scène de plus de 10 mn totalement absente de la diffusion française !). Oui mais le dessin a l'air plus mignon, me direz-vous. Taratata, comme dirait Ackbar dans Star wars "it's a trap".
Et Gainax oblige, comme ces gens là ne font jamais tout comme les autres, la série a l'avantage de proposer un personnage principal féminin fort, belle, intelligente et surtout de couleur de peau brune (Nadia est une métisse) et qui est à la fois pacifiste et végétarienne. Ce dernier point est à souligner car Nadia s'interposera violemment pour souligner son dégoût évident quand Jean et d'autres personnages mangent de la viande, voire ramènent la dépouille d'un faon lors d'une chasse sur une île isolée. J'avais lu ailleurs que le personnage était horripilant avant de recommencer à me replonger dans cette série que je n'avais vu qu'en divx VOSTA via un ami au lycée il y a de ça près de 15 ans, mais c'est faux. C'est complètement faux et débile quand on voit qu'à travers tous les plans Nadia est attentionnée avec les autres, s'intéresse à Jean, lui fait part de ses problèmes, le comprend. Comparé à Asuka dans Evangelion, Nadia ne se met jamais en avant, n'est pas égoïste, cherche à comprendre, elle subit même constamment pas mal d'évènements liés à la mystérieuse pierre bleue qu'elle porte autour de son cou. Tandis qu'Asuka, j'ai jamais compris pourquoi autant de gens la vénéraient, j'ai toujours eu envie de lui foutre des gifles, donc bon...
Située en 1889, Nadia est transcendée de deux influences majeures auquel le récit fait parfois divers clins d'oeils ou pas. La plus évidente d'abord, Jules Verne. Ce bon vieux Verne à qui l'on emprunte Le Nautilus et le capitaine Nemo de 20000 lieues sous les mers, quitte même à nous refiler le calmar géant en bonus pour se faire plaisir (épisode 16) dans une situation dramatique qui aurait fait plaisir à l'écrivain (cette fois, le sous-marin est attqué par la créature géante mais horreur, impossible de remonter à la surface car nous sommes sous les glaces de l'Antarctique !). La seconde, Miyazaki directement où la pierre bleue en pendantif de Nadia est une citation directe de celle, géante, du château dans le ciel dans le film éponyme. D'ailleurs à nouveau comme Miyazaki, le réalisateur Hideaki Anno évoque les dangers d'une science et d'une technologie avancée quand elle tombe entre de mauvaises mains le tout sur fond de dépaysement et d'aventures à fond de train comme le film du studio Ghibli.
D'ailleurs il est surprenant de constater que les 10 premiers épisodes de la série filent vite, très vite, déchargeant toutes leurs balles d'un coup à un rythme étourdissant qui file le tournis mais procure une sensation assez grisante. On croise le Nautilus dès les épisodes 3 et 4 et les méchants principaux de la série dans le même temps. A la fin du 10ème épisode, après une première victoire, on se dit même qu'on pourrait arrêter là, comblés. La suite ralentit pas mal la vitesse mais conserve des fulgurences assez incroyables (L'Atlantide !) jusqu'à ce que frappe le syndrôme Dallas-Twin Peaks vers l'épisode 24 et qu'un gros surplace s'impose et que l'histoire stagne. Pourquoi ? Parce qu'à l'origine, Nadia devait faire une petite vingtaine d'épisodes. Anno, pas content avec les producteurs leur dit de se démerder et une seconde équipe, sud-coréenne et pas du tout douée fait des épisodes en plus. Evidemment l'histoire reprendra brutalement vers la fin (ah bah comme Twin Peaks avec les derniers épisodes) et Anno se vengera avec Evangelion où il aura le champ libre mais ce creux qui, s'il permet de remplir habilement l'histoire sentimentale qui se dessine lentement entre Nadia et Jean en profite pour souligner les incohérences et porter les personnalités de leurs personnages à un extrême dont on se serait bien passés. Ainsi d'un coup (un certain trauma n'excuse pas tout, désolé), Nadia se comporte comme Asuka dans Evangelion (donc chiante). Jean qui multipliait fréquemment gaffes sur gaffes devient de plus un gros boulet incapable de la moindre compréhension de son amie. On sait que la Gainax a souvent critiqué les otakus (le message final d'Evangelion pourrait presque se résumer à "et maintenant sortez de chez vous, ayez une vie bordel") mais là, plus que le pauvre Shinji plus tard, la caricature est sévère. Et du coup on se fout comme de son premier slip des persos sur cette poignée d'épisodes qui empêche Nadia d'être parfaite. En revanche, le divertissement est dans l'ensemble assuré et la série reste assez passionnante en plus, remastérisation au poil, de n'avoir pas pris une ride. Brillant donc mais loin d'être la série du siècle dont on vante les mérites un peu partout.