Floating around.
Ah tiens, c'est la rentrée.
Je ne l'aurais pas vu passer ce mois, à mon grand étonnement.
(Moebius).
Histoire de reprendre lentement la rentrée (aussi bien vous que moi), je vais vous raconter un rêve que j'ai fait pas plus tard qu'hier soir, oui, oui.
Un rêve que j'ai envie de raconter parce que curieusement, c'est le plus doux, sympathique, beau, poétique et rafraîchissant rêve que j'ai pu faire ces deux derniers mois. Parce que sinon ce n'était que cauchemars, trucs glauques ou rêves érotiques (p0rn ?) passablement déréglés (non lectrice au quatrième rang, adoratrice de Lady Gaga je n'ai pas rêvé de toi. Surtout pas de toi. Et puis il est connu de mes lectrices adorées que je ne peux faire l'amour et les amener à un orgasme parfait que sur du Ravel, voyons. Aie mes chevilles).
Et puis hier soir... je flottais.
En fait il serait plus précis de dire que je volais. Je planais légèrement.
Dans mon rêve, je sortais d'un cimetière d'où je m'étais recueilli sur la tombe sans nom d'un ami. J'en croisais un autre au passage. Puis sans m'en apercevoir, j'étais rentré dans une grande bâtisse, semblable au centre de loisirs-garderie où moman nous emmenait mon frangin et moi, plus jeunes. Et tandis que je marchais, je m'apercevais que le temps autour de moi ralentissait, tandis que mes pas se faisaient plus léger. La gravité doucement, s'abolissait.
L'espace d'un instant, j'ai ptêt dû chercher une explication simili-rationnelle. Dans mon rêve m'est alors apparu des fragments d'images du Rémina de Junji Ito et rassuré par cette fin du monde à la Melancholia, j'ai pu continuer mon rêve.
Dans Remina, manga-ovni de Junji Ito, une planète s'approche de la Terre et dévore toutes les autres du système solaire en passant. On est dans l'horreur ultime, celle de fin du monde. Mais Ito va jusqu'au bout de ses idées, implacable. A un moment, la planète Remina commence à faire jaillir une longue langue et décide de râcler la planète Terre, la lécher, voir quel goût ça a, avant d'en finir définitivement avec la belle bleue. Sous l'effet de ce muscle phénoménal, la Terre commence alors à tourner en sens inverse, la gravité n'existe presque plus, les gens volent, l'auteur en profitant pour livrer une scène de poursuite dans les airs qui fait passer Matrix Revolutions pour un petit pet rigolo (on me murmure à l'oreille que je tire sur une ambulance et que ce n'est pas bien).
L'Agent Smith qui rit. Une image qui va vous démolir jusqu'a la fin de votre existence (je sens que ça va finir en running gag tout ça).
Bref, je planais, c'était sans doute la fin du monde mais, j'étais bien, un peu comme dans une BD de Moebius, avec des couleurs chaudes. Sous l'effet de l'aérodynamique, je penchai alors mon corps, la tête en avant pour aller plus vite, tel Superman. Je n'allais pas plus vite pour autant mais je sentais une légère brise sur mon visage, c'était bien. Une jeune fille à lunette me vit, la bouche étonnée et commença à faire de même. Nous nous rejoignîmes sur le toit : il y avait une bibliothèque avec des ouvrages en tous genres et pour tous les goûts. D'autres personnes, jeunes ou adultes étaient là, c'était une sorte de jardin secret idéal.
Et puis je me suis réveillé.
Mais c'était bien.
De quoi devenir optimiste même si les circonstances actuelles ne le permettent pas vraiment.