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Chroniques visuelles
25 novembre 2012

Frankenweenie (Burton - 2012)

 

franken

 

 

Après la mort soudaine de Sparky, son chien qu’il adorait, le jeune Victor se tourne vers le pouvoir de la science pour ramener à la vie celui qui était aussi son meilleur ami. Il lui apporte au passage quelques modifications de son cru… Victor va tenter de cacher sa création « faite main », mais quand Sparky s’échappe, les camarades de Victor, ses professeurs et la ville tout entière vont apprendre que vouloir mettre la vie en laisse peut avoir quelques monstrueuses conséquences

 

Je n'en attendais rien, j'en ai eu le meilleur.

Et sans avoir vu le petit court-métrage de 1984 dont il semble que Burton reprenne les idées principales, j'y ai retrouvé le cinéaste que j'aimais tout petit, celui qui pouvait me rendre inquiet sur quelques plans pour m'émerveiller juste après. Dès les premières minutes tout est dit, amour du cinéma, amour de l'Art, retour à son style sans que cela ne sente une seconde la citation. Même la présence de familiers du cinéaste au casting (Martin Landau qui était le Bela Lugosi d'Ed Wood, Martin Short revenu de son court rôle de Mars Attacks sans oublier Winona Ryder) nous fait poser un regard plus que bienveillant sur le film. C'est comme si Tim Burton lui-même allait nous montrer son petit film en super 8 en famille à nous, spectateurs exceptionnellement invités. Les fans du cinéaste auront sans doute remarqué d'ailleurs que le professeur Rzykruski (dont Landau fait la voix) semble presque une figurine en caricature de... Vincent Price (dont Burton était un grand fan et qu'il fit jouer le modeste rôle du créateur d'Edward aux mains d'argent). C'est troublant.

 

 

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L'histoire rien à dire, personnages fouillés, bien écrit, le film plutôt court passe comme une lettre à la poste avec à la fois beaucoup d'humour et des moments émouvants (liés à Sparky évidemment). Techniquement c'est fluide, peut-être un poil moins que sur Les noces funèbres m'a t-il semblé mais pur chipotage, l'ensemble tient sans peine et transporte du début à la fin avec des passages sacrément réjouissants (toute la fin à la fête foraine quasiment). Et cela ne serait d'ailleurs sans doute pas possible sans le personnage de Sparky qui respire l'amour et le vécu du cinéaste envers les animaux (c'est un propriétaire de toutous et minous qui précise ça. D'ailleurs, beaucoup apprécié Mr. Moustache). Et ça se voit que Sparky agit presque comme un vrai chien, rien à redire là encore. Enfin soulignons que Burton se fait plaisir en faisant de nombreux clins d'oeils à plusieurs films (tiens par exemple, quelqu'un qui court se réfugier dans les toilettes pour échapper à une tortue géante-godzilla (Gamera ?) n'est pas sans rappeler une scène similaire d'un certain Jurassik Park).

 

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Alors film parfait ? Non pas tout à fait même si c'est de haut niveau. Curieusement la fin m'a paru un peu faible. Sans doute convenue pourra t-on dire mais en même temps dans la logique d'un film pour toute la famille et adressé principalement aux enfants, je ne dis pas non en même temps. Et j'apprécie le choix de Burton de rester dans un film en noir et blanc qui finalement finit par donner un choix intemporel (on ne voit pas d'ordinateur ni rien de l'époque actuelle et l'on pourait supposer par l'ambiance et tous les petits détails --comme le Dracula avec Christopher Lee, chouette clin d'oeil, typiquement Burtonien qui plus est, que les parents regardent un soir à la télé ou la mère et sa robe qui semble plus femme au foyer alors qu'avec un travail complet-- que le film se déroule dans les 50's ou 60's) et ajoute au plaisir du visionnage. Du tout bon donc !

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