♪♫ Patate chaude ! 15 disques que j'aime ♪♫
Et le tout sélectionnés au hasard.
Disons sans y penser, comme ça, sans réfléchir.
C'est le but de la petite chaîne de tag suivie par Potzina et je m'y plie avec plaisir même si mon cerveau un peu embrumé ces derniers jours (manque de temps, pis boulot, pis malade... -_-' ) a un peu peiné pour avoir des pochettes d'albums qui arrivaient à la surface de mon crâne. Clairement j'étais un peu dans le blanc ces derniers jours.
Donc sans trop réfléchir, une poignée de disques, dont un ou deux de mes indispensables a emmener sur une île déserte ou disons, à garder avec soi pour toute sa vie. Let's go :
Björk - Homogenic
J'ai découvert Björk et son petit univers coloré quand j'étais au collège. Je dis univers coloré parce que les pochettes et clips ont eu sur moi une fascination immédiate. A l'instar d'une Mylène Farmer, il y a un réel travail visuel qui amène clairement à des petits chefs d'oeuvres (qui ont fait même des mini films chez la rouquine avec son complice Laurent Boutonnat) et je n'y étais pas insensible. Et évidemment j'ai découvert la chanteuse par le choc Homogenic, clairement un niveau bien au dessus de Debut et Post, plus pop, plus sucrés. La même année, je me précipitais pour acheter les autres disques, demandais au paternel qu'il puisse m'enregistrer en VHS l'intégrale des clips passant sur MTV ainsi que les concerts diffusés à la télé (dont le concert à Cambridge), je prenais des disques de remix... J'étais devenu un Björk-addict.
David Bowie - Outside
Contrairement à beaucoup je n'ai pas découvert ce disque et le morceau culte I'm deranged qui en avait été tiré par le biais du Lost Highway de David Lynch, non. En fait j'ai découvert tranquillement Bowie via des médiathèques au collège et dans ma ville, tout bonnement. Je lisais déjà pas mal de presse musicale dont Les inrocks qui n'avaient pas encore chutés dans les tréfonds de la damnation éternelle. J'ai beaucoup aimé le disque et ce, dès la première écoute vu qu'alors ce n'étais pas mon premier Bowie. Par la suite, j'ai suivi le rythme des sorties quand il y avait un nouvel album.
Steely Dan - Can't buy a thrill
Alors là c'est une découverte récente. Enfin, des années 2010, s'entend. Je connaissais déjà Donald Fagen via le superbe titre concédé au film Metal hurlant (d'après le magasine du même nom) ainsi que l'album The nightfly. Et puis un jour, j'ai décidé de me pencher sur son groupe vu que quand même, il était plus connu pour ça. Pas mon premier Steely Dan, en revanche celui que j'écoute le plus, loin des mélanges jazzy qui viendront, ici bien plus rock et pop. A noter que David fincher s'est fait plaisir en mettant un morceau de cet album dans son Zodiac.
Keren Ann - La disparition
Y'avait 2,3 chansons qui étaient de vrais coups de foudre dans son premier album, le second m'a cueilli dans son entier. Homogène, avec un thème à la fois visuel et sonore et des arrangements très beaux liés à la fois à son travail avec Benjamin Biolay mais aussi le fait qu'ici elle commence à prendre suffisamment d'aisance pour commencer des compositions plus personnelles et écrites aussi par elle-même.
Mahavishnu Orchestra - Visions of the emerald beyond
Découvert à un stage par les vieux "routards" qui trippaient bien entres-autres sur ce disques et bien d'autres et comme, pour un jeune, j'avais des goûts assez proches d'eux... Mais à vrai dire cette musique ne vieillit pas, elle reste encore d'une énergie monstrueuse et d'une rare richesse qu'elle vous file la patate d'un coup. Ses créateurs en tout cas avaient le "mojo". Et dire que c'est juste un album studio... Je rêve d'avoir un live de cette seconde période du Mahavishnu Orchestra (mais en existe-t-il un ?) pour me faire joyeusement démonter la tronche. Et avec des enceintes de folie mes amis.
Joni Mitchell - Hejira
Joni a apparemment écrit cet album lors d'un voyage plutôt contraint sur les routes : Suite à une rupture, la chanteuse décide de rejoindre Los Angeles avec des amis dans une voiture en sillonnant les grands espaces. De ce long périple vont en ressortir une suite de chansons à la guitare d'où ressortent des paysages immenses et qu'on pense à l'écoute, désertiques. C'est un des rares disques où sans même connaître le contexte il a fait naître en moi des images évocatrices et rares. Peu ont ce pouvoir.
Silencio - The power of lonely
Découverte trèèèès récente (septembre !) de quand j'étais en Suisse chez l'ami Johell. La pochette m'attirait du premier coup d'oeil et je connais mon instinct pour savoir sans même savoir ce que c'était ou écouté sur internet (je ne savais même pas qu'ils existaient avant de les voir dans cette boutique d'ailleurs) que le disque me plairait, j'avais raison à nouveau. C'est l'un des disques que j'ai le plus écouté ces derniers temps et qui figurera dans mon top/bilan musique 2014, pas étonnant donc qu'il me vienne directement à l'esprit pour le coup (et si vous en doutiez c'est très bien).
Grant Green - Street of dreams
Un cadeau d'une amie qui m'est chère, reçu au début de l'année alors que tout n'était pas rose et qui a marché comme un doux baume au coeur. La musique est d'autant plus belle qu'elle en est précieuse de par le jeu subtil du guitariste qu'est Grant Green. C'est là aussi un disque que j'écoute très souvent avec bonheur et qui donc me vient immédiatement en tête. Lui, il va finir dans mes indispensables si ce n'est pas déjà fait.
Kate Bush - Aerial / Never for ever
Ces deux là me viennent en tête presqu'en même temps et n'en repartent pas. L'ancien et le moderne si on veut à cela près que sa musique n'a jamais pris une ride à la Kate et traverse les époque pour venir encore nous émerveiller. Sans doute a t'elle acquis une dimension plus complexe (50 words for snow, presque expérimental) mais quand même. Babooshka ou/et Aerial mon coeur balance, le tube pop culte et classique d'un côté, la construction méthodique en explosion de l'autre. Allez savoir, quand on aime, on ne compte pas.
Pat Metheny - Secret story
Un album unique et magique de Metheny, découvert grâce à l'un de mes tontons. Le genre qui mériterait d'être dans les indispensables même si ça s'essoufle un peu à la fin mais quand même, chaque titre fait place à une étrange rêverie sans pareil, un véritable éblouissement.
Pink Floyd - The dark side of the moon
C'est ce qu'on appelle un absolu musical et je ne reviendrais pas sur l'objet, on en a beaucoup parlé pendant plusieurs décennies. Par contre je confirme que l'écoute peut s'avérer plus ou moins indirecte. Mon popa étant un gros fan des Floyds et notamment de ce disque, je peux dire que gamin puis ado, j'en ai soupé hein. Mais le truc c'est que j'ai mis moi-même du temps à accepter ce disque là où d'autres albums passaient plus facilement. Wish you were here avec son ouverture et fermeture mythiques, ça passait parce que malgré la longueur l'objet se bâtit sur une progression qui conserve toute sa fascination. The wall, évidemment pour son format chansons courtes qui avait ses bons côtés (c'est celui qui aujourd'hui cruellement s'écoute moins bien, sans doute un peu trop de remplissage ou un rythme mal géré sur la longueur). Animals a pour lui la noirceur punk et des textes adaptés de la ferme des animaux d'Orwell et surtout suinte d'une désespérance incroyable qui résonne d'autant plus aujourd'hui (et c'est pas pour rien que Les fils de l'homme reprend le fameux immeuble de la pochette dans une courte scène). Je me demande même s'il n'appartient pas au registre très fermé des albums bien noirs qui te font passer un sale moment... Mais Dark Side ? Le son était trop grandiose, trop net, la musique dérangeante aussi bien dans ses paroles que les sonorités. Ce n'est qu'avec le temps que je l'ai apprivoisé pour en retirer tout le sel, son ironie mais aussi ses bouffées de vies qui surgissent, incroyables et déchirantes.
Miles Davis - Miles in the sky
Un Miles plutôt méconnu, situé dans la période du fabuleux second quintett du bonhomme, avant le grand saut jazz-rock l'année d'après. D'ailleurs tout semble annoncer rapidement cette période incroyable qui s'amorce, d'abord le visuel (une toile d'Op Art qui plaira sans doute à une Potz folle de couleurs et d'illusions Vasarelyesques :-) ), puis la musique où Miles et ses hommes rallongent les morceaux, les triturent, jouent sur l'éllipse, la répétition, le tempo, rajoutent une guitare électrique (fort timide et pour juste une minute sur l'excellent Paraphernalia, par Georges Benson, scusez du peu) ainsi que du piano électrique (Herbie Hancock évidemment)... au sein de morceaux sombres, comme échappés d'une B.O de film noir un peu hybride. La complexité et la richesse de l'album procurent une sorte d'addiction qui fait, quand on aime le jazz de Miles, qu'on y revient très (trop) souvent. Grand disque au fond.
Vangelis - Opéra sauvage / Blade Runner / Antarctica / The city
Bon, là aussi très difficile de choisir, ceux là par leur niveau d'excellence me viennent tous en même temps ou dans le même moment de flanerie. J'aurais presque tendance à rajouter Antarctica dans les indispensables, à côté de Soil Festivities tout comme je brûle de rajouter un Hunky Dory dans cette même liste non loin de Outside, cela se fera sans doute avec le temps. Dur, dur les choix. Voilà pourquoi je n'aime pas choisir, car comme disait l'autre, "tout choix est un renoncement", à ce jeu je préfère prendre les globalités, aimer dans l'entièreté à bras le corps. Que dire de plus sinon faire dans le rajout et le déjà-vu en précisant que certains m'ont plus que marqué dans mon enfance et adolescence, parfois sans forcément connaître visuelle qui servait de base à la musique (sans avoir vu le film japonais, Antarctica la B.O m'imprègne littéralement d'images tellement la musique se charge de convoyer des émotions), donc bon. Presque des indispensables, ça oui. Pour peu qu'on aime la musique electro-accoustique ou electronique (qui n'a rien à voir avec la techno non plus hein).
Zero 7 - Simple things / The garden
La pochette ne paye pas de mine à chaque fois. Même dans la simplicité, Zero 7 délire des pochettes basiques, comme s'ils en avaient rien à faire, préférant se concentrer sur la musique. Par contre donc, la musique est sublime, nappée de brumes sur Simple things leur premier disque, dotée de bruits et contours électroniques dans The garden, leur troisième essai. Puis avec le 4ème disque, Zero 7 commence à bouger sa musique vers une pseudo-expérimentation aidée par Nigel Godrich, producteur de Radiohead. Le disque marche une fois sur deux, délivrant le piège qui guette tout musicien et groupe passé quelques années : l'abîme du vide (qui à défaut de vous regarder philosophiquement parlant --on parle zik ici, hein--, vous écoute tandis que vous l'écoutez). Les extraits sonores du nouvel album à venir ne dévoilent du coup rien de bon non plus, accentuant l'impression de vide d'un groupe de trip-hop ayant dorénavant perdu sa créativité. Mais pour ses premiers disques, Zero 7 livrait là de sublimes oeuvres (où une certaine Sia délivra de belles parties sonores avant d'aller tranquillement voler de ses propres ailes).
New Order - Low Life
La B.O de mes années lycées, enfin l'un des nombreux disques qui ont tourné et retourné chez moi alors. Aujourd'hui c'est toujours avec bienveillance et intérêt que j'écoute du New Order, spécialement cet album, presque quasi parfait (la dernière piste, mouais) de bout en bout. Une musique pour taper dans ses mains et remuer son popotin, tout comme s'affaler tranquillement dans un canapé et savourer le rythme qui défile. Bien avant les chemicals brothers, bien plus "rock" dans l'idée (pour reprendre les mots de Björk), New Order faisait naître une musique à mi-chemin entre la pop, le rock et l'électro. Joy Division était mort, vive Joy division... et merci New Order.
Potz' avait taggué des gens, devrais-je en faire de même ? Je reste curieux à la limite de voir un top similaire chez Alain et Jordan par exemple mais sinon je n'oblige ni ne taggue personne, aux curieux de se faire plaisir !