Is there some Ghost in the shell ?
Coucou les aminches, c'est l'heure de la Twilight Nio.
Un petit billet d'humeur de temps en temps, ça nous fera du bien, surtout que je ne pense pas en abreuver constamment mon blog. Il y a peu je lisais un article très intéressant sur Chris Dancy, "l'homme le plus connecté du monde". Au vu de ce qu'on y comprend, on remarque que Chris est à l'image de notre époque, hyper connecté. Enfin dans son cas, même, über connecté, même. Hypra. Son ascension et sa chute sont révélatrice au fond de notre rapport depuis le début des années 2000 avec l'internet dans un premier temps puis l'émergence des réseaux sociaux dans un second temps. J'aimerais dire que je suis étonné mais non. Et si son histoire me surprend un peu (dans le sens que je ne connais pas les péripéties qui émaillent le récit même si j'en ai une vue d'ensemble), elle me semble à l'image de ce à quoi Facebook, twitter et autre nous ont maintenant hélas habitué. C'est à dire qu'en étant constamment dans le virtuel, vous finissez par perdre pied dans le réel.
C'est logique et presque banal dorénavant. A vrai dire, la science-fiction nous le hurle en guise d'avertissement depuis un bon moment et il ne tiens qu'à nous de dépasser le stade du "oh mais c'est juste de la fiction" pour réfléchir profondément aux messages et thèmes d'un film, d'un livre, voire d'une oeuvre musicale ou d'un jeu vidéo. Bon, je ne vais pas faire la morale ni même redire ce que l'on peut voir en long et large sur le net qui préviennent des dangers du virtuel.
L'histoire de Chris m'a rappelé certaines oeuvres qui m'avaient déjà frappées à l'époque de leur sortie. Ghost in the shell par exemple même si il y a encore une sorte d'optimisme, ou plutôt d'espoir ambigü dira-t-on avec le personnage du puppet master. Ce dernier littéralement extension du réseau (nous n'en sommes pas encore là mais bon...) qui a pris conscience de sa propre existence (et demande à ce titre d'ailleurs un asile politique comme tout ressortissant en un autre pays) choisira tout à la fois de faire le mal pour se manifester et attirer l'attention sur lui (encore que avec le recul, je ne suis pas sûr que le puppet master ait conscience du mal qu'il peut causer étant donné qu'il ne dispose pas encore d'un corps physique) comme il apportera la promesse bénéfique d'une évolution supérieure à la fin, au délà de la conscience mais nécessitant dorénavant un visage et un corps afin d'être encore plus pleinement un individu.
J'ai dévié sur Ghost in the shell, ma foi, ce film est tellement riche qu'on pourrait en discuter des heures. Mais là je repense également à Etoiles mourantes de Dunyach et (le regretté) Ayerdhal, paru en 1999 au tournant du nouveau millénaire. Dans ce très riche, passionnant et dense livre on apprend que l'humanité s'est scindé avec le temps en plusieurs rameaux qui évoluent pratiquement chacun de son côté sur les animaux-villes (immenses créatures organiques à même de vivre dans l'espace et qui apparaissaient déjà dans Etoiles mortes, premier volet de cette "saga"). L'un de ces rameaux contient une humanité entièrement "connectée" qui ne peut plus dorénavant vivre que liée continuellement à sa technologie. Et justement, l'un des personnages principaux, Nadiane, est une connectée, capable de survivre loin du réseau. Un des personnages les plus touchants, qui espérait faire corps sa technologie à l'image de notre société aujourd'hui et finira sacrifiée par une dépsychologisation liée hélas plus ou moins à ce même réseau de toile du net (je simplifie un peu mais lisez le livre en fait).
Ma peur, c'est qu'on finisse un jour un peu tous comme Nadiane un jour. A nous donc de faire en sorte d'apprendre à vivre avec tout ça (car l'article en lien l'indique ça, on ne peut plus dorénavant faire abstraction de la technologie), ce qui n'est pas chose aisée.
Cette petite broutille posée, vous pouvez reprendre une activité normale, tiens.