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Chroniques visuelles
8 octobre 2016

Superman (1941)

 

superman

 

 

Avant la destruction de la planète Krypton, une petite nacelle est envoyée sur Terre. À son bord, Kal-el, un bébé recueilli par un couple de fermiers du Kansas. Quelques années plus tard, le jeune homme cache sa force surhumaine et ses superpouvoirs sous l'identité de Clark Kent, journaliste au Daily Plannet de Metropolis. Aux côtés de Lois Lane, Clark enquête sur les criminels menaçants la sécurité de la Terre, qu'il neutralise sous les traits de Superman !...

 

Il est grand, il est beau, il sent bon le sable chaud, mon légi... SUPERMAN ! SUPERMAAAAAAN ! 

La sortie en DVD de la série Superman des années 40 par Elephant Films depuis le mois d'avril est une aubaine sans pareil pour les cinéphiles. Un véritable trésor visuel mis à la disposition de tous, que vous soyez fans du super-héros en collant le plus connu de DC comics (hein, quoi ? Batman ? Non je ne parle pas de Batman ici) ou pas. Parce que près de 75 ans après la sortie de chacun des 17 petits épisodes de 10mn de cette série, force est d'avouer qu'on ne peut que s'incliner devant la maestria des studios Fleischer à l'oeuvre. L'animation, sa stylisation, sa beauté technique et visuelle sont d'une parfaite maîtrise qui corrige un peu des scénarios assez prétextes à plein d'aventures (surtout vers la fin quand les frangins Fleischer abandonnent la série au profit d'un autre studio et que la propagande de l'époque contre les ennemis de la nation --on est en 1941 hein, coucou le méchant jap-- s'y fait de plus en plus jour ce qui n'est pas sans occasionner un étrange et léger malaise).

 

 

superman2

 

 

En fait c'est bien simple, on peut affirmer sans faille que la série a grandement pu avoir une influence sur un certain Bruce Timm, plus tard character designer génial sur les séries animées de Batman (1992 à 1995  -- du culte en barre et l'une des meilleures séries animées des 90's. Et la concurrence était assez rude croyez-moi) et Superman justement (1996 à 2000). Les décors rétro et art déco stylisés, un certain sens de l'expressionnisme dans la gestion des lumières et des ombres, l'architecture omniprésente et parfois écrasante (sur son Batman, elle en deviendra même clairement un personnage à part, renforçant la noirceur d'un Gotham en proie constamment aux forces du mal. Revoyez vous les génériques de la série ainsi que du film Batman contre le fantôme masqué), sans compter des cadrages souvent très bien pensés qui font référence à un média alors largement dominant aux Etats-Unis et qui entrait dans son long âge d'or : le cinéma.

 

superman3

 

 

Sur la série de Superman, les tâches sont partagées entre les frangins. Max Fleischer produit là où son frère Dave réalise. Les histoires se basent à peu près sur le comics originel de Shuster & Siegel. Disons que l'essence du Superman de cette époque s'y retrouve alors. On échappe pas toutefois aux petits travers de l'époque justement mais en un sens, ça permet de donner une portée de document. Oui, les méchants sont caricaturaux. Oui Loïs a beau être une femme moderne, elle n'en reste pas moins qu'elle se met dans le pétrin les 80% du temps et que Superman doit la délivrer (et accessoirement sauver le monde, mais ça il le fait très bien sans nous). N'empêche que même avec ça, on garde au final un animé avec beaucoup de charme et de classe. Quand à notre boy-scout de l'Amérique (*) au slip rouge, le personnage n'a pas encore alors atteint son plein potentiel : Il ne vole pas encore de toute sa puissance et pour celà fait des bonds gigantesques pour se déplacer. Il n'est pas non plus atteint par la fameuse kryptonite qui n'apparaît nullement encore ici. Quand à Lex Luthor, il ne semble pas encore né.

 

 

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Mais comme on dit, qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse, or ici, le but est atteint avec ce Superman coloré, joyeux, quasi indestructible qui n'en finit plus de raviver nos iris. A l'époque c'était assez moderne, le nec plus ultra de l'animé, ça reste aujourd'hui une construction assez solide dont les fondations gardent une belle teinte dorée.

 

Chronique en partenariat avec Cinetrafic :

http://www.cinetrafic.fr/meilleur-dessin-anime-2016

http://www.cinetrafic.fr/top-serie

 

(*) léger clin d'oeil au Superman que l'on voit apparaître dans le Dark Knight de Frank Miller. Miller qui cite le Superman des Fleischer comme l'une de ses références comics préférées d'ailleurs. De quoi boucler la boucle.

 

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