Semi-bilan muzak 2018
Je l'avais fait en 2016, mais zappé en 2017. Je sais, c'est pas bien.
Mais bon, essayons de rester un brin fidèle à ce blog toutefois. Et du coup voici ma sélection très personnelle à mi-parcours de cette année 2018 des albums que j'ai le plus apprécié. Va-t-on tous les retrouver dans le top final ? Mystère et boule de gomme. Cette fois j'ai mis les pochettes un peu plus larges et j'ai bricolé de sorte que l'on voit aussi à nouveau les pochettes, cette fois avec tous les titres après. Enjoy !
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Et maintenant les pochettes avec les titres du coup, plus pratique pour relever celles qui ont un visuel vierge de tout texte en effet.
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Pas assez écouté le Historian de Lucy Dacus qui pourrait se retrouver là dedans, de même que le dernier A perfect Circle. Pas encore écouté le dernier Oiseaux-Tempêtes. Quand à deux disques que j'attends avec forte envie, le prochain Interpol et le prochain et probablement dernier disque de Spiritualized, ils ne sont pas (encore) sortis au moment où j'écris ces lignes.
Quid des autres ?
Dear Nora revient après une sérieuse absence de 18 ans pour bricoler une pop entêtante et minimaliste qui infuse vénéneusement au fil des écoutes. Brillant. Halo Maud verse dans l'électro-pop frenchy addictive, le genre de sucrerie que j'aime particulièrement surtout quand c'est assez soigné. Laura Veirs ne révolutionnera rien dans le monde de la folk mais ça reste supérieur à beaucoup, résultat de toute beauté. (Double) Disque en demi-teinte pour Kamasi Washington qui ne concrétise pas vraiment les belles promesses pourtant aperçues sur The Epic et développées un peu plus sur Harmony of difference. Disons que l'album oscille entre laborieux, beauté, un peu de mou, un peu de dynamisme et une formule renouvelée qui ne surprend plus. En revanche, R+R=Now est une sacrée bonne surprise. Chez Blue Note, le pianiste Robert Glasper regroupe tout un panel d'artiste autour de lui pour un disque qui oscille hybridement entre trip-hop, jazz, electro et hip-hop.
A maintenant 81 ans, Jon Hassell est toujours dans la course. L'un des papes de l'ambiant trop souvent éclipsé nous revient avec un album de toute fraîcheur qu'on jurerait composé par un petit jeune. Seul regret, le disque est trop court. Je les avais loupé avec leur premier disque, je ne les ai pas oublié sur leur second : Feu ! Chatterton revient avec son rock-pop lyrique aux textes tout en français qui donnent une certaine idée de si Baudelaire s'était mis à composer pour la musique aujourd'hui. D'ailleurs les 8mn finales de la dernière chanson "Le départ" sonnent comme autant de "Voyage" Baudelairien. Tu aimes Courtney Barnett mais tu n'as guère été convaincu par son dernier album d'une artiste que tu trouves un peu trop vite propulsée reine du rock par des critiques qui semblent avoir oublié trop vite P.J.Harvey et nombre des musiciens des 90's ? Pas de problème, le punk-rock dynamique des trois nanas de Dream Wife et l'écriture plus poétique d'Anna Burch te tendent les bras.
Retour d'une vieille légende aussi, Dr. Lonnie Smith (à ne pas confondre avec Lonnie Liston Smith) en trio orgue, guitare électrique ou basse et batterie chez Blue Note. Rien de nouveau mais l'efficacité jazz-rock d'un vieux monsieur qui n'a plus rien à prouver et épate toujours aussi joyeusement. Un retour aussi qui fait plaisir après 6 ans sans trop de nouvelles, celui de Melody's Echo Chamber. Après un premier album entre pop-shoegaze et expérimentations barrées en 2012, elle nous revient avec un nouveau disque, plus court, mais nettement plus audacieux (on pense au bazar foutraque des australiens des Avalanches), invitation magique au voyage. Somali Yacht Club, mon dernier coup de coeur côté rock nous viennent.... d'Ukraine. Leur musique s'avère un rock épique (le morceau le plus court fait juste 6mn20...), aux influences grunge et stoner qui n'en oublie pas de planer très haut.
Un peu de zik pour avoir un aperçu ?