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Chroniques visuelles
5 juin 2006

Les chiens de pailles

packinpa

Une chronique a lire et écouter avec le sublime morceau de Philip Glass : The chinese invader qui donne tout aussi bien le ton pour "Les chiens de Paille" de Mr Peckinpah ( a ouvrir dans une nouvelle fênetre) : http://mohadib.free.fr/radio.blog/?autoplay=12

et si vous êtes pas content, y'a toujours le combat d' anakin contre obi wan juste après qui ma foi, pourrait aussi bien convenir pour cette chronique mais bon non parce qu' après on a les images de star wars en tête.http://dougall.variclier.free.fr/images/rire.gif

Les chiens de Pailles
, donc.
De Sam Peckinpah, j' avais juste entendu que des bribes, des "un réalisateur engagé","crépusculaire","violent" et surtout que Tarantino admirait le bonhomme, ce qui peut pousser à lever l' oreille (même si on se fiche royalement du "hostel" d' Eli Roth, oui Eli, rote, ça fait du bien parfois t'en as bien besoin ^^).

Et puis récemment La horde sauvage (The wild bunch) est repassée à Paris en salles de cinéma. Ayant raté le film, j'ai rongé mon frein et quel ne fut pas ma surprise de trouver ce film en promo à Virgin, à un prix bas, un prix que je pouvais me permettre, vendu avec "On achève bien les chevaux", deux très bons films ensemble, cool.

Le film date de 1971 mais c'est juste pour situer d'une manière purement chronologique car le film n'a rien perdu de son mordant, de sa violence, de son découpage, son montage à la fois travaillé à l' extrême et destructuré. Aussi fort qu' Irréversible le film de Noé puisqu' il entretient avec ce dernier un point en commun, enfin une scène commune, une scène de viol qui nous est montrée non seulement d'une manière (très) crue mais aussi de façon voyeuriste. A cette scène de viol de la pauvre Amy (Susan George, géniale) l' épouse de David, s' alternent des plans très rapides inscrivant durablement le malaise : Pendant qu' Amy, se fait pendre par derrière (hum littéralement), on repasse à David (Dustin Hoffman, formidable), abandonné cruellement au cours d'une partie de chasse. Bien sûr la partie n' est qu'un prétexte, il faut égarer le pauvre mathématicien prude et réservé, l' emmener loin pendant qu' on détrousse son épouse.

Alors qu' Amy se fait violer une première fois (par la voie naturelle si on peut dire), David abat une perdrix. L' instant d' après, gros plan sur le visage d' Amy, qui retombe sur le côté tandis qu'une larme coule. Alternance de ce plan avec celui de David ayant récupéré l'oiseau mort, la tête qui retombe entre ses mains. Peckinpah vient de faire mal, très mal, et ce en quelques plans, à peine une dizaine de secondes. Peut être trois fois rien, mais juste le temps finalement d' avoir quelqu'un dans sa mire calmement avant de l' abattre comme un chien.

La scène est d' autant plus horrible que la victime est à moitié consentante et pour cause, c'est son ex qui se charge d' elle. Amy, irlandaise de nature, rameunant avec elle son américain de mari avait semble t-il oublié la brutalité et la rudesse des gens du pays, qui n'ont rien à envier aux ploucs de Délivrance. Ils étaient venus pour du calme, ils connaîtront la fureur et la violence.

Pauvre Amy, mais ne l' avait elle pas cherché en se pavanant seins nus devant la fenêtre, là justement où travaille ces hommes, embauchés pour construire la grange, mais qui feront beaucoup plus ? Elle qui se balade sans soutiens gorge sous son pull et laisse les seins pointer , ce qui attise bien évidemment le regard des mecs du village.

Pauvre David, jeune mathématicien aussi timide et réservé que Shinji Ikari, qui pétrifié par la sourde brutalité de ces gens laisse faire. Au début pourtant ça reste gentil, à peine du bizutage pour le nouveau venu. Plaisanteries qui tournent aux moqueries. Puis l' échelon grimpe lentement et David ne réagit toujours pas. Le couple se fait harceler, le chat est retrouvé pendu dans l' armoire. Mais David ne réagit toujours pas et sa femme est violée, mais rien.

Et puis forcément un jour, ils poussent le bouchon trop loin...

Un film culte, à juste titre.

Son mono et couleurs jaunâtres mais un peu mieux que pour "on achève bien les chevaux" vendu avec.

Vas-y Sam, fais en qu'une bouchée de tous ces djeunes réalisateurs à la noix !

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